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La fin tome 1 sur 2
EAN : 9791026248200
608 pages
Librinova (21/02/2020)
4.02/5   27 notes
Résumé :
La Fin est l'histoire de William, un homme de 38 ans qui souffre. Un professeur. Alors il écrit. La fin est un premier roman dérangeant, vertigineux, un roman malade, un roman en deux faces qui, brouillant nos perceptions et nos certitudes, mise sur l'intelligence et le ressenti du lecteur. Dans un style très assuré, le cocktail détonnant - et follement original - que l'auteur a préparé mêle le récit cru, hilarant et dérangeant de la sexualité de William, la novlang... >Voir plus
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Que lire après La fin, tome 1 : La malveillanceVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Il y a quelques jours, une belle réception est arrivée à bord plus précisément au Liban avec les deux exemplaires de Marius William La fin (Face A : La malveillance) et La fin (Face B : La bienveillance).
Merci pour la confiance accordée.
Dans un premier temps, c'est avec bien sûr le premier tome qu'il est question dans cette chronique.
Il convient de préciser que ce roman s'adresse à un public averti.
Une première de couverture assez basique qui représente peut-être le bout du tunnel…, un titre qui pique la curiosité pour terminer avec un plat verso assez explosif lequel promet visiblement un ensemble de thématiques intéressantes et actuelles. de quoi inciter le lecteur à vouloir s'y mettre rapidement.
La fin (Face A : La malveillance) est une invitation à un Rallye livresque qui se lit à une cadence plutôt rythmée, qui freine sa vitesse de temps à autre sur sa frénésie de l'amour pour bondir sur des références de cinéma, de musique allant jusqu'à évoquer l'éducation nationale et même les réseaux sociaux, etc. Je pense que tout lecteur pourrait s'y retrouver avec un brin de nostalgie à soi, il y a de quoi de valser entre les pages et de quoi se projeter dans une cinémathèque. Une riche variante y est exposée…
En de courts chapitres ou plus ou moins longs, une page s'ouvre pour nous faire tressaillir et une autre se referme pour nous faire réfléchir, et ceci avec un pavé de plus 450 pages .
Marius William écrit en toute transparence sur la sexualité, sans aucune once de pudeur au risque de choquer, déstabiliser voir répugner le lecteur, mais c'est du William tout simplement en toute franchise, sans détour. Il faut juste comprendre le pourquoi de cette écriture à coeur et corps ouvert avec tout ce qu'un homme peut ressentir que ce soit de la hargne, rage, mais aussi de la douceur et humilité lesquelles trahissent son désarroi .
D'une cadence assez tonique à croire qu'on sombre avec William dans la folie tant sa plume atteint son paroxysme tantôt délicate et tantôt limite vulgaire voir bestial et répétive , déposant des MOTS et des MAUX pour ressortir sa souffrance et sa détresse tout comme sa jouissance et le plaisir qu'il en décuple parfois lors de ses rencontres.
C'est une torture qui le vide de son intérieur, un mal-être puissant, un tourbillon de pensées confuses, parasitaires qui se dévoilent nous laissant paralysés dans certains passages ne sachant que penser…
Ce livre est une palette de ressentis de toutes sortes, aucune raison de les citer à vous de les découvrir avec William Marius à la plume bien maitrisée pour un récit aussi tourbillonnant.
C'est un roman assez particulier qui s'amuse à nous dérouter, perturber, avec un partage de tendances cinémagraphiques ou musicales, mais à en rire également, car Marius William a pensé à TOUT.
À très vite pour le second avis lecture !
Lien : http://chroniqueuse6.canalbl..
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Après avoir vu tant d'engouement concernant cet ouvrage sur la vie de William, je me décide à laisser ma propre chronique concernant les 2 faces. Bien sûr, cette chronique répond à ma compréhension des ouvrages et des chroniques, qui peut être bien erronée, je le conçois.

D'abord, félicitation à son auteur, le véritable et à son assistante. Sans rentrer dans un syndrome de Stockholm, j'apprécie le talent, l'intelligence et vous n'en manquez pas. Félicitation !!!

Je veux commencer par parler de ce William, résumer ce que j'en ai compris.

William a connu des moments très difficiles, de grandes souffrances, il était perdu, il a pété les plombs. Il s'est retrouvé enfermé dans une bulle, sa bulle. Il s'est mal comporté vis-à-vis de Lucien son ancien copain, et il a eu des réactions étranges pour ne pas dire douteuses vis-à-vis de Paulina.
On peut voir son côté sombre. Et oui, il en a un, même plusieurs.
Il a franchi une ligne rouge. Certains diront plusieurs lignes rouges. Il a eu tort, il le sait, il le regrette. Il a longtemps voulu dire "ce n'est pas de ma faute, on m'a manipulé pour en arriver là". Même si cela est la vérité selon moi, cela ne l'excuse pas pour autant. Manipulé ou pas, on ne pas peut pas faire tout et n'importe quoi. Ce serait trop facile. Nul ne peut nier ses actes et en fuir les responsabilités. Il en est de même pour William.
C'était des erreurs, des lignes rouges à ne pas franchir, mais qu'il a franchi sans retenue. C'était des actions noires, sous l'action de la peur, moments où William a fait ressortir la partie la plus sombre de sa personnalité. Oui, William, quand il a peur, réagit de façon impulsive, désordonnée, bête, avec outrance, parfois agressivement, presque toujours en se tirant une balle dans le pied.
Oui, William le regrette particulièrement aujourd'hui. Mais il ne peut revenir sur ce qui a été dit, écrit. Car, quelle que soient les circonstances, ses actions négatives résultent malgré tout de William, de lui seul. Ce sont ses actions, pas celles d'un autre.

Après, de façon plus générale, William est un homme qui parle, qui écrit beaucoup au gré de ses pensées. C'est un homme qui pense tout haut, parfois à un interlocuteur à qui il fait confiance. Parfois un interlocuteur qui le trahit, malgré des conversations privées et consenties.
Lorsque William pense, d'autant plus en période de désordre émotionnel, comme ce fut le cas, William dit quelque chose, le contredit, le redit, le nuance (parfois après plusieurs jours). Il avance, il construit sa pensée, son opinion. Pour William, la pensée, c'est vivant, c'est un mouvement. La pensée, on peut la cloisonner ou la rendre libre. Lui s'autorise à penser tout et son contraire. Pour ne pas enfermer la pensée dans un unique schéma. Oui, il y a aussi une forme de provocation dans tout cela.
Pour William, le blanc n'existe pas, le noir n'existe pas, tout est gris, dans différentes nuances. Mais pour William, il faut s'autoriser de penser blanc, pour le contredire, de penser noire, pour le contredire et construire sa propre nuance de gris, qui pourra évoluer au cours d'une vie, d'une année, d'un mois, d'une journée.
Le problème de William, c'est de souvent penser trop fort, sans filtre, avec outrance. Cela peut parfois agacer, agresser, choquer, mettre mal à l'aise.
Mais aussi, quand William se fait des ennemis, certaines personnes peuvent se servir de cela pour lui nuire.
Dans sa pensée mouvante, si William a dit noire, celui qui veut lui nuire va le montrer du doigt "Regarder William est un connard qui pense noir". Alors, oui, il y a une part de noire dans la pensée de William, mais aussi une part de blanc. Et le cantonner à noir serait très réducteur. Et n'oublions pas qu'il s'agit souvent de discussions privées et consenties, avec des personnes à qui William fait confiance, éternel naïf qu'il est.
Oui, William est d'une naïveté maladive. Il fera part de ses pensées mouvantes à qui l'écoutera, sans réfléchir à ce que la personne ne se serve de ses errances contre lui. En temps normal, ce fonctionnement est gérable. Mais que ce passe-t-il quand William, submergé par la vie, perd pied ?

Il suffit bien souvent d'appuyer sur une touche pour mettre fin à des messages, que ce soit téléphoniques ou sur Messenger. Un simple appui en une demi-seconde. Mais là, ces appuis n'ont pas eu lieu, laissant cet homme affaibli, William, se ridiculiser, s'humilier, enfermé dans sa bulle de souffrance qui le rongeait. Au contraire, on a laissé cet homme qui a perdu pied, s'auto-détruire, puis on l'a montré du doigt. Non, William, enfermé dans sa bulle , n'était pas bienveillant.
Mais, lorsque la vie fait craquer celui qui a été votre ami, le pousse au burn-out comme l'a écrit l'auteur, que fait-on de cette personne ? Que devient-elle pour vous ? Un ennemi à abattre ? Un homme à lyncher sur la place publique ? Que fait-on de cet homme qui a craqué à en devenir puant ? On le dénonce ? On l'aide à s'en sortir ? On le laisse juste en l'ignorant le temps qu'il se calme ? On l'éloigne, parce que c'est pas beau quelqu'un qui sent le vomi, quelqu'un qui vous a éclaboussé de son vomi ? À chacun sa personnalité, à chacun sa réponse.


Sorti de William, il y a 3 choses qui m'ont particulièrement gêné dans cet ouvrage :

1. La première, c'est 1100 pages pour un type comme ça, sans grande envergure.
Quand on voit les 320 pages de Valérie Trierweiler face à François Hollande, humiliée devant 67 millions de Français, je trouve que ces 1100 pages, c'est un peu trop, beaucoup trop. Est-ce vraiment nécessaire ? Quel est le but ?
Pourtant Valérie était considérée par certains comme rancunière. Que dire de cet auteur, le vrai ?

2. Ensuite, dans ce livre, tout est à charge contre William. C'est un livre contre William.
Pour décrire son côté sombre, sans concession. Même si certaines choses sont vraies, j'ai l'impression qu'on en rajoute un peu, même beaucoup. Dans ces relations sentimentales, on montre sa part qui a pu indisposer la personne en face. Mais je trouve qu'on ne voit pas l'interaction réelle. On ne voit pas la part sombre de l'autre. On ne voit que William en connard. La part sombre d'en face n'est pas montrée. Et cela fausse la perception qu'on peut avoir.
William a connu des échecs avec des femmes. On ne voit que cela. Mais on ne voit pas : des femmes ont connu des échecs avec William mais aussi avec d'autres hommes avant ou après lui. Hors, une séparation, c'est un échec des 2. Les femmes qui ont échouées avec William ont connu des échecs avant lui, après lui pour celles dont la séparation date. Hors, ce livre est auto-centré sur William, à charge, et cela donne l'impression qu'il serait responsable de tout, qu'il serait LE connard de ces dames. On ne voit pas assez selon moi, le côté gris de chacun. Ce livre s'évertue à montrer que William est noir face à une blanche colombe.
Que diraient les ex de Paulina, Charlotte, et des autres femmes s'ils étaient interrogés ?
(En lisant entre les lignes, on pourrait dévoiler ici des mots de Patrick, l'ex grand amour de Paulina, mais restons discret. C'est fini le temps de régler ses comptes, même si cela était dans le cadre d'une discussion privée et consentie.)
On ne le sait pas, parce qu'il est très rare d'entrer dans une telle démarche de faire parler les ex. Pourquoi une telle démarche ici, d'un côté seulement ?

3. Il y a tant de choses ajoutées, sans doute pour meubler, donner de la consistence à une vie bien plus pauvre en réalité. L'art pour l'auteur, le vrai de ce roman, d'en faire un roman.
Je suis surpris de voir tant de femmes citées dans ce livre. Je dois avouer ne pas m'y retrouver. William ne me semble pas avoir tant aimer, avoir connu tant de relations. William me semble n'avoir connu que 2 vraies relations, Charlotte et Paulina. Et une relation de transition, pansement comme on dit, consentie de part et d'autre. Je n'ai même pas compris le prénom de cette relation.
J'ai l'impression que de simples interactions, rencontres, ont été transformées en relation pour agrémenter ce roman, pour donner de la consistance au héro.

Je vois aussi évoqué un viol. Mon dieu. Qu'appelle t-on viol ? Peut-être est-ce une image qui parle d'autre chose. Je ne sais pas, je reste interloqué, sans comprendre.
Je vois aussi évoqué, de façon crue, sale, la sodomie. Pourtant, j'ai le ressenti que William n'a jamais apprécié cette pratique, et qu'il ne l'a que très peu pratiqué, plus pour répondre à une demande.
Peut-être cela était-il imagé ? Je n'ai sans doute pas tout compris.
Je n'ai sans doute compris qu'une partie de cet ouvrage, et surtout de ces chroniques, et encore y ai-je compris quelque chose ?

Difficile de se défendre d'accusations pas clairement ennoncées, devant un jury pas clairement défini. Juste l'auteur et pleins de faux pseudos ? Différents proches de William ? Impossible de savoir.

Pour conclure, je trouve que La Fin n'est pas très belle, d'où 3 étoiles. William a commis des erreurs, des fautes, a révélé une part sombre de sa personnalité. Mais il garde un sentiment amer de trahison, de plusieurs personnes, mais surtout d'une en particulier qui le touche profondément.

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Et voilà qu'arrive ce livre brutal, perturbant...

Un texte loin de cette littérature aseptisée où tout doit être politiquement correct ! Oui c'est un livre dérangeant, cru, un héros qui crie sa colère, un livre plein de fulgurances pornographiques. De fulgurances tout court.

Un héros blessé par les femmes avec qui il a vécu, un héros complexe. Des moments où nous, lecteurs, nous devons nous accrocher !...

Le jeune petit vieux que je suis a bien sûr été choqué, énervé, et en colère contre certains propos de l'auteur ! ...

On pourrait quitter le texte ! Mais on est pris par cette spirale vertigineuse où on se perd, un peu, on ne comprend pas tout, on est ballottés comme dans un grand huit à la foire !

Mais il n'y a pas que ça... derrière toutes ces outrances, une âme écorchée se cache ainsi qu'une timidité, un désir d'amour vrai et, oui, aussi une certaine mélancolie...

Un héros qui n'est pas en harmonie avec le monde dans lequel il vit.

Son métier d'enseignant l'amène vers des propos tant cinglants qu'hilarants sur l'Education Nationale.
De belles critiques de film musicales, de beaux textes poétiques qui parlent entre les lignes d'amour ponctuent aussi ce livre !

Au terme de cette petite critique, j'invite les futurs lecteurs à oser plonger dans cette littérature déroutante, passer au travers, et accueillir toutes ces outrances, puis découvrir enfin ce que cet auteur montre : son héros tel qu'il est, dans sa nudité, avec ses blessures.

En ce temps de l'immédiateté, prenons le temps de lire ce gros et dense ouvrage, d'y revenir et d'accepter d'être bousculés, mais surtout d'être portés par une écriture pleine de fougue, de poésie. Et d'humour.
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Je suis forcée de le reconnaître, c'est couillu (ou ovairien) d'appeler son premier roman La Fin. Encore davantage de le commencer par ces premiers mots : La fin.

À quoi s'attendre étant donné les gentilles provocs de la promo de son auteur courageux et de dos ?

Vous me direz, c'est déjà un premier pas vers la reconnaissance de son patriarcat crasse, sa honte de l'être ! Oui, mais attention les chéri.e.s, à l'imparfait du subjonctif. Oui, l'on y défonce des étoiles noires à l'imparfait du subjonctif dans La Fin, et en musique, sur Black Star Dancing du père Noel et Blackstar de feu Bowie. Peut-être est-ce d'ailleurs pour cela que je mets à cette provoc plus longue encore que Be Here Now, l'album d'Oasis à la déception magnifique, la moyenne acceptable et bienveillante voulue par l'Éducation Nationale aux examens (les passages sur l'école sont les meilleurs du roman : Marius, dis-moi, c'est Paulina ou l'Éducation Nationale que tu veux anuser ?) : 12/20.

J'ai lu ça et là roman impudique. Quel contresens ! C'est tout l'inverse. Parle-nous de défoncer des bouches ou des entrées des artistes en levrette anale, Marius, moi je ne suis pas dupe, du moins je la devine ta sensibilité à fleur de peau !

Espèce de p'tite gigabyte, tu n'arrives pas à y entrer, dans celles qui en crèvent d'envie, tu n'arrives pas à insulter Paulina qui te l'intime : mais balance-le-lui, ton porc, que diable ! Bouh, lavette, sensible, fan de Pet Shop Boys et d'Etienne Daho !

Mais crois-tu franchement que tout le monde t'ait compris ? Crois-tu même que les lecteurs se soient souvenus du dialogue du début et aient marché à ton twist final trop subtil pour les bienveillants aux 140 caractères ?

Allez, esthète musical et cinéphile, espèce de mec trop pudique, continue à écrire entre les lignes en 69 avec In The Mood For Love que tu aimes tant : dis-nous tout pour ne rien nous dire de toi, tu le fais si bien, mais écarte un peu, oui, vas-y, écartes-les un peu plus, dilate-les tes lignes ! Spread your lines like a fever, fan de BRMC ! To SPREAD YOUR LOVE LIKE A FEVER !

Promis, si tu vas au bout de ton idée, je noterai avec toute la palette de notes à ma disposition. Soit tu es le malade que je crains quand même un peu, et ce sera 0, soit tu es l'encore plus, le malade qui me fera jouir et mourir de rire (car ton roman est à crever de rire à condition de l'avoir noir, je parle de l'humour, pas du trou interdit de ta couverture), et ce sera 5/5.

Et promis, pas de 2/10 comme Elsa la jeune et jolie avait imaginé qualifier ta virilité ! (jeune, jolie mais violée : comme c'est curieux, personne n'en parle, ça vous choque pas davantage que Paulina et Emeline qui demandent à se faire insulter pendant l'acte ? Oui, le féminisme a définitivement gagné, tu as raison Eric…)
Lien : https://www.facebook.com/mer..
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Impression au premier degré du personnage de William : pervers, égoïste, frustré refoulé, monstre obsédé imbu de sa personne et étant clairement instable mentalement. En bon québécois : un ostie de malade qui n'a aucun respect de la femme. le genre de dangereux manipulateur. On le déteste tellement qu'on finit par en vouloir à l'auteur et se dire que lui aussi c'est un méchant cinglé, mais… J'étais tellement dégoûtée et enragée que j'ai même remis en question la continuité de cette lecture. J'en ai même glissé un mot à mes collègues blogueuses … et je me suis questionnée. Moi qui oeuvre comme intervenante : qu'est ce qui me heurte autant ? J'ai eu envie de comprendre pourquoi autant de noirceur en ce personnage.
Analyse au deuxième degré : Pourtant, je n'ai rien contre les hommes, j'ai même été élevée en majeure partie par l'un d'entre-eux et je ne crois pas avoir pour autant mal viré (finalement, je ne suis p-e pas un exemple à prendre. *blague). Je me suis rendue compte que le malaise était beaucoup plus profond qu'une simple question de genre. Et si c'était notre société qui était malade ? Nous possédons d'innombrables moyens de communication, mais ne prenons pas réellement le temps d'écouter les gens qui nous entourent. L'endoctrinement d'une civilisation basé sur l'argent pour confirmer/valider une réussite ainsi que le pouvoir d'un petit groupe au détriment de l'épanouissement de l'Homme dans son intégralité. Les perceptions et notre éducation ferment notre ouverture aux autres et engendrent diverses névroses qui enveniment nos chances d'accès au bonheur tant recherché. On endort et refoule les problèmes à coup de pilules (drogues) et de thérapies (reformater le cerveau) pour que tout ce beau monde rentre dans un seul type de moule alors qu'on nous bourre le crâne à l'importance de la richesse de l'unicité/l'originalité. Je vous perds ou vous me suivez ? En tant que femme, serait-ce juste de se remettre en question face à cette quête d'émancipation et d'égalité des sexes ? Un juste milieu à atteindre ? Qu'est-ce que le féminisme au fait ? le danger dans l'empowerment est d'outrepassr le but premier ; faire vivre aux successeurs cette haine accumulée pendant tant d'années. Ce qui nous place dans un contexte de cercle vicieux de vengeance et de guerre de pouvoir alors que les deux parties sont en manque criant d'empathie, de respect et de reconnaissance de sa personne et de ses besoins. le sexe est devenu à l'image de la société de consommation : on magasine sur les sites de rencontre comme si on faisait notre liste d'épicerie, on consomme jusqu'à l'écoeurement et on jette pour passer au suivant. Une éducation de la sexualité par les sites pornos qui pulvérise tout le côté humain et le sens premier qui est sensé séparer l'homme de la bête. On se traite de porc ou de pute à bon escient sans toutefois réaliser tout l'impact que cela engendre. On croit à tort que c'est normal. Encore ici, qu'est ce qui est normal ? Je ne suis pas en train de dire que le mouvement Metoo et Balance ton porc sont mauvais, mais je lève mon chapeau à tout ces hommes qui malgré les craintes continuent de croire en l'amour véritable et surtout continuent d'approcher les femmes avec respect, mais parfois aussi avec maladresse. Idem pour ces femmes qui subissent les conséquences du manque d'éducation sexuelle (ce sujet si tabou, mais si important selon la société). Cette quête d'amour qui se heurte à l'apparence et le superficiel, et envoie des messages contradictoires qui sont la source de bien des déceptions. Lorsqu'une société perd tous ses repères, que lui reste-t-il ? Et à bien y penser, ne sommes-nous pas le monstre de quelqu'un ou de plusieurs personnes ? le jugement est si facile, mais tellement destructeur. L'humilité est la base de toute guérison. Dans cette optique, je réitère ma remarque du début sur l'auteur car en fait, c'est un pur génie. Peu conventionnel et assez cavalier, mais parfois, on se doit de déranger les gens pour les forcer à réfléchir et pousser aux changements. La Fin justifie les moyens ! J'attends avec impatience la suite : La Fin (Face B : La Bienveillance) ! Je vous laisse sur ce clip : https://www.youtube.com/watch?v=9¤££¤19Face B23¤££¤70 Si vous êtes curieux et désirez comprendre les paroles voici un lien : https://www.lacoccinelle.net/246286-oasis-live-forever.html Elle résume bien le personnage de William et du fait même p-e un peu de l'auteur .
N.b. : J'ai adoré les multiples références musicales et cinématographiques (autres moyens par excellence pour communiquer lorsque les mots nous manquent).

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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Car William tenterait de renouveler l’expérience de nombreuses fois, en plus long souvent, et notamment dans La Lumière d’Istanbul, y recyclant au passage In The Mood For Love lors de l’avant dernier épisode de son petit roman.

Le lecteur ou la lectrice attentifs et qui seraient en train de relire le tome I à la lumière du second pourrait se dire que ce qui est présenté comme une relation singulière avec le personnage féminin principal du second tome, singulier lui aussi, tout comme l’acte exceptionnel de William la concernant, pourrait être sérieusement remis en question.

Oui, il ferait la même chose avec elle aussi, mais avec deux différences, et de taille. Oui, il y aurait des copier-coller de ses œuvres précédentes, mais il citerait ses sources, contrairement aux « articles » de sa grand-mère sur l’aide médicale d’État envoyés par ses copains, les théories complotistes, Éric Brunette, et La Lumière d’Istanbul, même lorsque ses sources seraient ses propres textes.

En outre, il ne ferait pas cela pour confirmer sa sensation qu’elle était également amoureuse de lui, comme avec Charlotte et Carolina, mais en sachant qu’il ne pourrait pas gagner, en perdant magnifique ayant juste besoin d’écrire son amour en un long et dernier geste insensé et magnifique.

En outre, son gros roman serait bien plus long que La Lumière d’Istanbul, mais l’argument n’était pas bon, l’amour ne se pesait pas, l’amour n’avait pas de mesure, l’amour ne pouvait pas être objectivé.

Oui, le tome II serait nettement plus beau.

Il ne me serait même pas nécessaire de paraître lettré pour exprimer les sentiments que j'ai pour toi, dernière destination, ultime destination d'une vie à te chercher et à te trouver à la fin, et te sortir un groupe improbable que tu ne connaîtrais pas ou cette auteure que je ne connaissais pas et dont j'avais ce jour-là acheté un livre qui m'attirait sans savoir pourquoi.

Il ne me serait pas indispensable de paraître tel un amoureux transi au bord du suicide en te citant les paroles d'Exit Music (For A Film) d'un des plus beaux albums de tous les temps, Ok Computer de Radiohead.

If I seem edgy I want you to know / Si je semble nerveux je veux que tu saches
That I never mean to take it out on you / Que je n'ai jamais l'intention de me défouler sur toi
(…)
Because I love you / Parce que je t'aime

Non, il suffirait de faire parler un de ces titres fédérateurs qui survivraient à tout, Don't Let Me Be Misunderstood que j'écouterais en rentrant de ce jour où j'aurais pu t'adresser la parole, et que je ne l'ai pas fait, je suis resté derrière les lunettes de soleil de mon ami Quentin et le chapeau qui ne m'allait pas, car contrairement à ma mère, aucun chapeau ne va sur ma tête disproportionnée, fin de mon corps vieillissant, attendant que tu lises ce message que je t'avais écrit en espérant te voir apparaître, ou le craignant, j'étais dans cet état étrange entre la terreur et l'impatience, mais je t'avais vue, après tout ce temps, je savais que tu étais belle, je m'en souvenais, mais ce serait ce jour-là que je saurais définitivement, sans même un seul résidu de peut-être, que c'est cette beauté-là que je voulais embrasser après avoir embrassé une dernière fois mon imagination.

Avant de la tuer.
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Il repenserait aux mots les plus dégradants qu’elle lui a dits, que lui a dits, hurlés, seul, en se branlant seul en pensant à elle.

Non. Ces mots n’auraient pas été dégradants. Ces mots n’auraient pas été abominables. Ces mots n’auraient pas été épouvantables.

Ce seraient les seuls mots possibles – ou alors il aurait fallu en inventer d’autres, pour leur histoire, pour exprimer l’ardente intensité de ce qu’ils ressentaient.

C’étaient des mots d’amour, oui d’amour, pour exprimer ce qu’ils vivaient, et ne revivraient plus jamais maintenant que leur histoire était terminée.

C’étaient leurs mots.

Dans leur histoire, ces deux éléments, la profondeur de leurs sentiments et la bestialité de leurs étreintes, seraient bel et bien deux aspects différents émanant d’une même beauté : leur amour.

Oui, car, finalement, il l’aimait sa Paulina, sincèrement, profondément, tendrement, follement, l’aime encore et l’aimerait toujours avec la même force. Il ressentirait jusqu’à la fin de sa vie avec la même puissance deux émotions différentes quant à leurs effets physiques mais non quant à leur cause respective : la pureté du véritable amour.

Il serait ému à en crever jusqu’à la fin des temps en repensant à son sourire dans lequel se nichaient toute la beauté et la bonté du monde qu’il avait si amoureusement capté dans les photos qu’il avait prises d’elles dont une dizaine ornait les meubles de sa maison et qu’il avait soigneusement gardées dans une boîte à leur séparation, au regard qu’elle lui avait jeté le jour de leur rencontre lorsqu’il l’avait retrouvée pour aller déjeuner avec ses collègues, ce regard dans lequel il avait compris qu’elle le désirait, qu’elle l’aimait, et encore davantage à la fin de leur premier baiser chez elle après lequel il avait vu des larmes de bonheur faire briller ses yeux, à leur émotion mutuelle indescriptible quand ils se retrouvaient ou se quittaient, à ses gros et superbes seins qu’il suçait, aspirait, embrassait fiévreusement, à sa bouche magnifiquement dessinée qui accueillait avec une douceur sauvage son dard et son foutre, à son magnifique, son sublime gros cul ouvert, avide de sa queue, oui, le cul de celle qui aurait dû être sa femme à quatre pattes, sa chatte luisante exigeant les plus violentes, les plus synchronisées, les plus exquises, les plus divines des levrettes, et un peu plus haut, lubrifié et dilaté, son trou du cul exigeant les plus brutales, les plus osmotiques, les plus absolues, donc les plus amoureuses des sodomies.

Donc, ce qu’il considérerait comme une magnifique et fugace histoire d’amour ne serait-elle finalement qu’une histoire de cul ?

Non, il aurait bel et bien vécu l’Amour Total.
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À la recherche du temps perdu, on y vient, du Marcel Proust breton en p’tit short, grand admirateur de Jean-Marie, lui aussi enfant du pays (mais plus par provoc que par conviction, Richard aimait bien provoquer et mettre son interlocuteur face à ses contradictions en affirmant tout et son contraire, ce qui marchait particulièrement bien avec la mère de William qui était d’accord avec sa famille de droite, alors qu’elle votait souvent extrême gauche et s’était même encartée à la CGT à la fin de sa carrière), grand amateur d’érotisme, tout comme Pierre, le dernier mari de Marie-Claude, papy Pierrot qui invita celui qu’il considérait comme son petit-fils boire une limonade au sommet de la tour de la porte Maillot vu de laquelle les personnes ressemblaient à des fourmis, William avait été impressionné par cette hauteur, Pierre qui possédait la bande du film Emmanuelle (William et Aline avaient visité d’ailleurs un des lieux de tournage au pied de la plus belle plage du monde aux Seychelles) et de Black Emmanuelle en Orient ; oui, Marcel Proust en p’tit short avait une madeleine bien à lui.

En fait, il en avait deux.

Tout d’abord la p’tite cigarette après le goûter, il avait en effet dès le plus jeune âge (sept ans) commencé à fumer, et avait depuis troqué la nicotine contre le whisky.

Il y avait ensuite Émilie, son premier grand amour, celle qui avait la cramouille accueillante, et il insistait plusieurs fois sur cette expression poétique en se resservant un énième verre de whisky digne de celui du capitaine Haddock.

Aline avait de l’humour et éclata de rire.
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(...) il se fait quasiment foutre dehors par l’harmonisatrice qui ne fout rien si ce n’est expliquer le barème, gueuler quand les moyennes par dossiers ne sont pas calculées par le correcteur et que c’est quand même pas elle qui va se taper le boulot hein, et distribuer des lots de copies supplémentaires aux correcteurs, les restes des copies, celles de ceux qui, malins, ne se présentent qu’à 13 heures le premier jour et émargent quand même, une fois tous leurs lots distribués aux pauvres neuneus arrivés à l’heure (alors, on commence chers collègues, à 9 h 48, l’ordre de mission indiquait 9 heures, après le p’tit discours de quinze minutes de l’Inspectrice présidente de jury sur l’évolution et les perspectives du BTS), oui je comprends bien cher collègue, mais on va pas refaire les lots, vous n’avez qu’à rentrer chez vous, on est désolés, mais vous comprenez hein, ces collègues victimes d’un manque à gagner de 38 euros d’indemnités pour la correction qu’ils ne feront pas même si cela fait partie de leurs obligations de service (le ministre d’alors avait fait un effet d’annonce en revalorisant l’indemnité de correction d’une copie de bac à 5 € au lieu des quelques centimes précédemment, mais oubliant, et c’était fâcheux, de revaloriser les indemnités de correction pour le supérieur, la correction d’une copie de bac était désormais davantage indemnisée qu’une copie de bac +5) mais délestés de deux jours de correction dans une salle surchauffée (et d’un froid polaire en hiver), avançant de quelques jours leurs vacances (...)
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Noel Gallagher, cette idole qui avait su canaliser sa souffrance dans ses chansons qui n’en parlaient pas, lui préférant l’universalité de la beauté de la vie malgré la pluie, la souffrance de l’absence d’un père, la souffrance de l’absence du père, mais pas du sien (que Peggy, sa mère, accompagnée de ses trois fils, Paul, Noel et Liam, avait quitté pour vivre seule avec ses garçons) qui le tabassait quand son petit frère Liam souffrait d’en être spectateur, canalisant ensuite sa souffrance dans son incarnation de la dernière rock’n’roll star - celle qu’il s’affirmait être dans le premier titre du premier album dans lequel ses rêves étaient réels - dans toute sa majesté et ses excès inhérents à son statut.

Après avoir visionné le film documentaire sur Oasis appelé Supersonic le jour du dixième anniversaire de la séparation du groupe avec ses témoignages des deux frères parlant avec pudeur de leur enfance pauvre et de leur père, William se disait que c’était leur condition sociale, leur père violent puis absent qui avaient été le moteur de leur œuvre.
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