Mark Clapham

Très bon moment.



Le 114° envoyé pour une mission de routine de pacification d’un monde minier se retrouve embourbé dans une guerre bien plus meurtrière et dangereuse que prévue.



Du rythme, des personnages correctement présentés et donc attachants, une certaine dose de réalisme (tout est relatif hein?) font de ce oneshot de la licence Wh40k un très bon moment de SF militaire.

Pour avoir lu un peu de tout dans cet univers, les romans mettant en scène la garde impériale sont indéniablement mes préférés ( c’est la faute au Colonel -Commissaire Gaunt tout ça). Parce qu’on en a marre des supers héros imbus de leur personne avec deux cœurs ?

La garde de fer est un bon roman de SF militaire , ceci dit en toute honnêteté .

Un des personnages principaux , qui est le plus visible ( une nouvelle recrue au départ ) , incarne la plus importante des trames , qui cheminent au fil du récit , une trame parmi d'autres …

Les personnages sont par ailleurs réalistes et bien brossés , même si la caractérisation est souvent relativement minimale ( comme souvent en SF populaire ) .

Mais le roman est solide de ce côté-là .

Le texte se passe sur deux mondes , mais particulièrement sur le second . Il y a une bonne approche scénique et la donne militaire est bien posée .

Les engagements sont variés et crédibles . l'auteur exploite efficacement beaucoup de situations de type militaire .

Le caractère science-fantaisie est assez discret ici , et le texte dégage une atmosphère qui est plus du ressort de la science-fiction militaire.

Le roman est bien fait , le texte évolue calmement pour ce qui est de la nature des périls que l'auteur sollicite et qui s'enchainent tranquillement , plus que par des changements brusques .

Les étapes glissent sur les évènements et elles sont rarement amenées de façon brutale .

Mais le spectaculaire , l'angoissant et le trépidant sont parfaitement présents et perceptibles grâce à de bonnes descriptions d'environnements variés , par la présence de personnages fonctionnels , et aussi de part un évènementiel souvent spectaculaire et tragique .

Le régiment est divisé en deux au départ , seule une moitié est affectée à cette mission et des renforts doivent normalement suivre ultérieurement .

Les premiers effectifs sont engagés à l'aveugle dans cette ville minière , car la menace n'est pas identifiée clairement au départ .

Il apparaitra très vite qu'elle est d'une nature radicalement mortifère .

Ce monde est important pour ses ressources industrielles et minières , et une seule ville sert de site d'exploitation et de lieu de vie pour les humains de ce monde .

Le récit recèle beaucoup de surprises et il est difficile de le commenter sans en dévoiler trop et de cela pas question , car pour moi , gâcher le plaisir de la découverte du roman par le lecteur de ce commentaire , n'est pas une chose à faire .

Je ne suis pas quelqu'un qui maitrise l'univers de Warhammer 40000 , et je dirais pour conclure que ce récit est parfaitement abordable pour un lecteur qui ne connais pas ce cycle très vaste.



Par contre , en toute franchise et a contrario , je ne saurais définir son intérêt particulier et sa valeur en tant que récit intégré à cet univers , et ainsi gloser à l'intention des amateurs de l'ensemble de ces textes nombreux et qui les connaitraient exhaustivement .



Le style est coulant , à par une page très lourde où par exemple le mots cité est répété trop de fois . Là j'ai pris peur , mais c'était une fausse alerte …



Rien de remarquable ou de grandiose , mais un bon moment de SF militaire crédible .