C’est pour toutes ces raisons qu’il vaut mieux s’en foutre. C’est bien pour ça que c’est en s’en foutant qu’on a des chances de sauver le monde. De quelle manière ? En acceptant l’idée que le monde est lui-même complètement foutu, parce qu’il l’a toujours été et le sera toujours.
En n’en ayant rien à foutre de te trouver lamentable, tu court-circuites le cercle infernal en question ; tu te dis : "Je me sens con comme une valise, mais qu’est-ce que ça peut bien faire, au fond ?" Et alors, comme par magie, tu cesses de te reprocher de te sentir con.