De temps à autre, je réussissais à démarrer un roman, une nouvelle, une pièce de théâtre, dans un brusque élan d’inspiration confiante, mais va savoir pour quelle raison – c’est qu’en général je me trouvais mystérieusement à court pour la suite – chaque projet avait avorté dès les prémices de sa gestation. Dix ou quinze pages incandescentes, puis le court-jus et un grillage de fusibles déconcertant. Je tentais de m’en dépatouiller pour finir empêtré tel un poisson dans la nasse de mes propres interrogations sans fond.