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Citation de Fabrice38


Ce dix mai en me réveillant, je pensai à mes enfants, comme à des petites filles qui trottinaient main dans la main sur le terrain de jeux. Les deux autres à peine adultes, plutôt désagréables, peu aimantes, querelleuses, que j'avais laissées en ville, étaient devenues tout à fait irréelles. Ce n'était pas leur mort que je pleurais, mais uniquement celle des enfants qu'elles avaient été de longues années auparavant. Il est probable que ça paraîtra cruel, mais je ne vois vraiment pas à qui je devrais encore mentir aujourd'hui. Je peux me permettre d'écrire la vérité, tous ceux à qui j'ai menti pendant ma vie sont morts. ( Babel p.47)
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