Crise financière
On s’était enfin aperçu que, depuis des années, les marchés financiers échangeaient de la monnaie de singe. Des banques insubmersibles tanguaient dangereusement et lançaient des SOS. Chaque jour qui s’écoulait plongeait de nouveaux secteurs économiques dans le tourbillon de la crise financière. Les constructeurs automobiles décrétaient le chômage partiel, les fournisseurs déposaient leur bilan et les financiers se suicidaient. Le taux de chômage grimpait partout, les États étaient au bord de la faillite, les apôtres de la dérégulation se blottissaient dans les bras de l’état, les prophètes du néolibéralisme se faisaient tout petits, le monde globalisé vivait le début de sa première crise globalisée.
Martin Suter
Le cuisinier (2010) – p. 18
Tempi passati ou préfiguration de la prochaine ?