On connaît intimement l'aller-retour furieux d'une main et les coups de butoir enragés d'un sexe, la voix qui s'élève pour enterrer la nôtre, les phrases interrompues sans arrêt, des conversations déviées de leur chemin. On connaît le visage de vos attentats et de vos démolitions, de vos moquerie et de vos humiliations. Comment vous entamez ce qu'on essaie de construire. On sait tout ça, et à chaque fois on oublie, juste assez. Comme j'ai oublié cette fois-ci encore. Un oubli stratégique, nécessaire, pour pouvoir continuer à penser et à écrire. Et toujours recommencer.