Citation de VincentGloeckler
Tournée des rêves et un réveil…
Rocha, le dos cassé sur sa chaise en plastique, rêvait qu’il se trouvait à une croisée de chemins sur une plaine déserte. Un chien tentait d’attirer son attention. Ils se sont regardés pendant une, deux, trois minutes. À la fin, le chien est parti par un des quatre chemins possibles. Rocha s’est avoué vaincu et, résigné, a suivi l’animal en silence.
Vega, une perfusion dans chaque bras, rêvait que Toni l’appelait depuis l’intérieur d’un bidon d’huile. Elle parvenait à l’ouvrir mais, à l’intérieur, il y avait un autre bidon, un petit peu plus petit. Alors, elle l’ouvrait, ainsi que le suivant…
Et le suivant et le suivant.
Car les bidons avaient beau être trop petits pour contenir une personne, Toni continuait à l’appeler.
L’Apiculteur donnait des coups de pied dans le tas de draps au bout de son lit. Il hurlait des phrases décousues. Il parlait de chercher un sac. Et, régulièrement, il secouait les mains en criant : « Saletés de mouches ! »
La vessie sur le point d’exploser, Vito se réveilla en urgence au beau milieu de la nuit. Pieds nus, il alla à la salle de bains. Bruit d’un jet d’urine irrégulier ; la prostate donnait un peu de suspense à la chose. Il retourna au lit sans tirer la chasse. Il ne voulait pas réveiller Fati. Sur une des tables de nui, un verre d’eau avec un dentier dedans. Des images lui revinrent en mémoire, qui émoustillèrent son entrejambe. Il se coucha, se colla à elle et se mit à embrasser son cou plissé.
Fati ouvrit les yeux et sourit, les lèvres rentrées. »
(pp.288-289)
Rocha, le dos cassé sur sa chaise en plastique, rêvait qu’il se trouvait à une croisée de chemins sur une plaine déserte. Un chien tentait d’attirer son attention. Ils se sont regardés pendant une, deux, trois minutes. À la fin, le chien est parti par un des quatre chemins possibles. Rocha s’est avoué vaincu et, résigné, a suivi l’animal en silence.
Vega, une perfusion dans chaque bras, rêvait que Toni l’appelait depuis l’intérieur d’un bidon d’huile. Elle parvenait à l’ouvrir mais, à l’intérieur, il y avait un autre bidon, un petit peu plus petit. Alors, elle l’ouvrait, ainsi que le suivant…
Et le suivant et le suivant.
Car les bidons avaient beau être trop petits pour contenir une personne, Toni continuait à l’appeler.
L’Apiculteur donnait des coups de pied dans le tas de draps au bout de son lit. Il hurlait des phrases décousues. Il parlait de chercher un sac. Et, régulièrement, il secouait les mains en criant : « Saletés de mouches ! »
La vessie sur le point d’exploser, Vito se réveilla en urgence au beau milieu de la nuit. Pieds nus, il alla à la salle de bains. Bruit d’un jet d’urine irrégulier ; la prostate donnait un peu de suspense à la chose. Il retourna au lit sans tirer la chasse. Il ne voulait pas réveiller Fati. Sur une des tables de nui, un verre d’eau avec un dentier dedans. Des images lui revinrent en mémoire, qui émoustillèrent son entrejambe. Il se coucha, se colla à elle et se mit à embrasser son cou plissé.
Fati ouvrit les yeux et sourit, les lèvres rentrées. »
(pp.288-289)