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Citation de collectifpolar


Laurie ne voyait jamais personne. Uniquement Bic et Opal. Et lorsqu’ils sortaient, ils l’enfermaient à la cave. Cela arrivait souvent. Elle avait très peur en bas. La fenêtre se trouvait presque à la hauteur du plafond et elle avait des barreaux. La cave était pleine d’ombres, et parfois on aurait dit qu’elles bougeaient. Laurie essayait de s’endormir le plus vite possible sur le matelas qu’ils laissaient sur le sol.
Bic et Opal ne recevaient presque jamais d’invités. Si quelqu’un venait à la maison, ils forçaient Laurie à descendre à la cave et lui enchaînaient la jambe à un tuyau, pour qu’elle ne puisse pas monter l’escalier et frapper à la porte. « Et ne t’avise pas de nous appeler, l’avait prévenue Bic. Tu le regretterais, et de toute façon personne ne t’entendrait. »
Ils ramenaient généralement de l’argent de leurs sorties. Peu ou beaucoup, ça dépendait. Surtout des pièces et des billets d’un dollar.
Ils lui permettaient de les accompagner dans le jardin à l’arrière de la maison, lui montraient comment arracher les mauvaises herbes dans le jardin potager, ramasser les œufs dans le poulailler. Ils lui donnèrent même un petit poussin qui devint son animal familier. Elle jouait avec lui dehors. Quelquefois, quand ils l’enfermaient à la cave avant de s’en aller, ils lui permettaient de le garder avec elle.
Jusqu’à cet horrible jour où Bic le tua.
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