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2.75/5 (sur 6 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Avocate spécialisée dans la famille, mère de 5 enfants et féministe, elle dénonce dans son livre, au nom du principe d’égalité homme/femme, la paternité imposée aux hommes et rompt le silence sur un sujet tabou

Source : france inter
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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Aucune voix raisonnable n'envisagerait de s'élever contre le droit de la femme à renoncer à être mère d'un enfant qu'elle ne pourrait porter ou élever, quel qu'en soit le motif. Chacun s'accorde à reconnaître que l'acte d'avorter est la solution ultime dans une situation de détresse psychique, matérielle ou morale. Mais est-ce à dire que seule une femme peut se trouver dans une telle situation? L'homme ne peut-il pas, au même titre que la femme, être exposé à la détresse psychique, matérielle ou morale?
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Être juste, juste pour tous, pour les femmes et pour les hommes, devant la loi. La liberté de la femme d'avoir et de porter sereinement un enfant doit s'exercer dans le respect de celle du père de concevoir puis d'avoir un enfant. La liberté de l'une ne peut s'épanouir au détriment de la liberté de l'autre.
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4. « Ces portraits d'hommes dont la paternité est entachée d'un "vice du consentement" invitent à mener une réflexion au-delà du simple énoncé du problème. J'en reviens à la loi, […] qui dit la morale et le droit.
Les lois de bioéthique de 1994, 2004 et 2011 sont porteuses d'une présence de l'homme en tant que membre du couple parental avec la mère, mais aussi en tant que géniteur et père. Son avis et son accord sont pris en considération en cas de recherches sur l'embryon ou d'interventions susceptibles d'avoir un effet sur la poursuite de la grossesse. L'article L 2213-1 du Code de la santé publique prévoit ainsi la possibilité pour le 'couple' d'être entendu par l'équipe pluridisciplinaire chargée d'examiner la demande d'avortement thérapeutique.
Cette disposition passée largement inaperçue est un grand pas pour la paternité. Reconnaître au "géniteur" la possibilité de donner son avis, et donc d'être entendu et écouté au sujet de la poursuite ou de l'interruption de la grossesse de la mère, c'est déjà reconnaître l'existence d'un statut prénatal, prépaternel. » (pp. 200-201)
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2. « […] "Tout fait quelconque de l'homme qui cause à autrui un dommage oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer."
Georges était 'autrui', Sandra était 'l'homme' par lequel le dommage était arrivé. Mais quel était le dommage ? Ce n'était évidemment pas la naissance de la petite Mina, qui n'avait rien demandé ; c'était le cataclysme que son arrivée imposée avait provoqué dans la vie de Georges. Le rôle de l'avocat était d'exprimer ces "événements" en termes cliniques et juridiques.
J'étais en possession de tous les épisodes de l'histoire de Georges et de Sandra ; je devais désormais en tirer quelques paragraphes qui judiciariseraient la faute de la seconde et le dommage subi par le premier. La justice pourrait alors se mettre en mouvement. Elle aurait à dire si le comportement de Sandra, ses manœuvres séductrices destinées à tromper Georges sur la réalité de ses intentions étaient constitutifs d'une faute, et si cette faute avait causé un dommage qui justifiait qu'elle soit condamnée à le réparer. » (pp. 102-103)
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1. « En écoutant Georges et en le sentant si fragile derrière sa belle assurance, je retrouvais les émotions qui avaient été les miennes lorsque la loi sur l'avortement peinait encore à se mettre en place. J'étais jeune avocat, jeune mère, jeune militante. J'avais accompagné à l'hôpital une cliente qui devait avorter. Elle se sentait influençable et redoutait l'entretien avec le psychologue, susceptible de la faire changer d'avis. […]
Georges d'un côté, cette jeune cliente de l'autre : à vingt-cinq ans d'intervalle, les mêmes tourments, la même détresse face à une vie qui vient d'eux et qui veut s'implanter dans la leur, mais que ni l'un ni l'autre, à ce moment-là, n'est en mesure d'assumer. Les raisons de cette défaillance importent peu. La question, c'est celle du choix, de la responsabilité que l'homme ou la femme est capable ou non de porter à cette période de son existence. Qu'elle soit masculine ou féminine n'avait aucune importance. » (p. 84)
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3. « Un rapport de l'INSEE de 2006 indique que 6 enfants nés de parents non mariés sur 10 sont reconnus par leurs deux parents avant ou à la naissance, et qu'une filiation paternelle est établie dans 8 cas sur 10. Les enfants le moins souvent reconnus par leur père sont ceux dont la mère n'a pas d'activité professionnelle et est âgée de moins de 20 ans ou de plus de 35 ans. Les reconnaissances par la mère seule sont en recul et ne concernent que 7% des enfants nés hors mariage. […] Le milieu social a également un impact sur le moment de la reconnaissance : les enfants de mère cadre ou profession intermédiaire sont plus souvent reconnus avant de naître. » (p. 160)
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Alors que je relis les chapitres qui précèdent à l'heure de terminer cette "revue de jurisprudence" paternelle et masculine, le doute m'envahit. Ne suis-je pas allée trop loin dans l'aide apportée à ces hommes?
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L'homme ne choisit pas d'être père, ou de ne pas l'être, à moins de choisir l'abstinence.
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