La paire d’un amour joyeux,
Nous ne la faisons pas,
Mais je ne peux pas te couper,
Mon arbre dangereux,
Toi qui boursoufles le pavé
Des quais de mon errance
Tout en le colorant de fiente
Des pigeons amoureux
Je ne suis pas allée au bout,
Le passage est barré.
Il est interdit d’approcher
Mon arbre à élaguer
Et le chauffage des péniches
Embrume tes grands yeux.
Toutes mes nuits, je te les donne !
Seulement, me vois-tu ?
Je me nourris de l’air glacé,
Mon Paris sent la soupe,
La soupe aux légumes maison
Qui se répand partout.
Je ne peux pas faucher d’un coup
Ma broussaille de rêves,
Ma broussaille toujours croissante
Qui un jour me tuera !