Semaine du 8 août 2022
Ma semaine a été enchantée, illuminée par deux belles compagnies d" ogre" et d'ogresse" des mots ! ...
Les deux magiciens en question sont
Maryna Uzun avec ce recueil( lu toujours à la buissonnière, butinant telle ou telle poésie au fil de l'humeur et de l'envie) et la prose poétique de
Patrick Cloux, poète- biographe- écrivain-apiculteur...avec son tout dernier texte merveilleux , " Trois ruches bleues "...
Non , non ...Ne vous affolez pas, je ne fais pas de " hors- sujet", en dépit des apparences...car ces deux "magiciens du verbe" ont un grand nombre de points de fusion en communs: La Poésie avant tout, le goût du Merveilleux et le talent rare, si précieux d'enchanter le quotidien...en dépit, malgré... leur regard lucide, parfois grave sur notre Humanité défaillante !
Je transcris une phrase de
Patrick Cloux qui m'a interpellée, faisant écho à ce que nous transmet les poésies, la petite musique singulière de
Maryna Uzun, dans ses poèmes :
"L'Imaginaire est l'unique portée où s'inscrit ma patrie.La seule, je veux dire"...
Nous retrouvons dans ce recueil les thèmes chers à " notre poétesse " : L'Amour de l'Art, poésie, musique, architecture, peinture...tout ce qui embellit la Vie et nous embellit, dans un même temps; la Maternité, La Richesse unique de l'Enfance (*** voir très beau texte," L'Enfant est un maître "),
La Nature, oeuvre d'art en soi, sa passion pour Paris, la Marche, libératrice d'inspiration et d'énergie...et les questionnements , les doutes inévitables de tout poète- auteur-e...quant à l'Écriture et aux destinataires inconnus de ces moissons de mots, de couleurs et de rythmes multiples, c'est-à-dire " Nous" , lecteurs, créatures tour à
tour, voraces , ingrates , réceptives, bienveillantes, en symbiose, ou lointaines...
La création, l'Écriture sont à la fois source de joie et de souffrance, exacerbant la palette des émotions de la " vie ordinaire"...
A l'image des illustrations faussement enfantines, les textes de Maryna U. sont "rafraîchissants" , même si remplis de gravité, de questionnements sous la fantaisie, les jeux malicieux, musicaux,rocambolesques avec les mots!
En plus des thèmes énumérés ci-dessus, planent encore sur ces poésies ( éditées en 2021) le " Covid"...et l'impact du retrait, de la distanciation et du confinement...des échos d'éloignement , de distanciation forcés...heureusement conjurés par l'Art et l'Imaginaire !
Excusez ce trop long bavardage...car les textes de
Maryna Uzun et leur musique toute personnelle, se suffisent
largement , sans " verbiage inutiles"..!!
Je laisserai donc la parole à l'auteure pour conclure ce " billet"...:
"Accordons nos violons !
(...)
Il paraît que c'est vraiment absurde, un
" je t'aime" à quelqu'un qu' on ne connaît que peu, quelqu'un qu'on entrevoit, quelqu'un qu'on entrelit, quelqu'un qui vous écrit à l'aveugle.Elle et cet oiseau bleu, oh qu'ils mêlent leurs plumes! Dans un alexandrin, qu'il l'habite ! Une ogresse des mots, elle se gorge de lui.Qu'il se lise dans cet opuscule !
(...)
Pardonnez son amour, cet amour idéal, sans piquants de la réalité !
Et pardonnez- lui si elle est son propre clown la tirant de ses larmes brûlantes ! le soleil la surprend toujours là où elle dit, lentement, sans emphase ni pleurs: "Je n'ai que le crachin, je n'ai que le pavé, je n'ai que l'amour des peupliers ! "
( Extrait -texte d'introduction à ce recueil poétique )