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EAN : 9782754309240
140 pages
Livre Actualité (01/04/2021)
4.57/5   7 notes
Résumé :
On court, on danse et on galope le risque des désillusions pour vivre quelques instants frêles à la porte d’un amour neuf ! Lorsque l’amour n’est qu’électrique, qu’il n’est même pas en papier, on trottine en souliers de vers : do, ré, mi, fa, sol, la si, do... On peut bien faire l’escargot sous la pluie dans un parc désert, on peut aimer d’un amour d’arbre, être embrassée des réverbères, marcher jusqu’aux ampoules rouges avec son amour impossible dans Paris... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Les Poèmes d'amour pour des premiers venus ? Nymphomane, frustrée, allumeuse ! Qui est la narratrice, celle qui vous dit « je » dans ce jeune opuscule lyrique ? Ce sont ses points de vue fugaces, impressionnistes, quelquefois même contradictoires. Quand la muse moqueuse vient piquer son poignet, ce sont des regards flagellateurs.
Son couplet automnal, son couplet atonal, un kaki qui s'écrase à vos pieds. Son amour fourvoyé, son amour foudroyé, son amour fourré dans un écrit… Accordons nos violons, mes lectrices hardies et vous, mes lecteurs persévérants !
Il paraît que c'est vraiment absurde, un je t'aime à quelqu'un qu'on ne connaît que peu, quelqu'un qu'on entrevoit, quelqu'un qu'on entrelit, quelqu'un qui vous écrit à l'aveugle. Elle et cet oiseau bleu, oh qu'ils mêlent leurs plumes ! Dans un alexandrin, qu'il l'habite ! Une ogresse de mots, elle se gorge de lui. Qu'il se lise dans cet opuscule !
Le bonheur accapare, exclusif, épuisant ! Qu'il la laisse souffler, ce boulet, empiler ses chefs-d'oeuvre qu'elle écrit pour vous, le passant et le premier venu ! « Oh ! Lis-moi, mon amour, quand il lime mes jours, ce bonheur castrateur et simplet ! Ce n'est pas la bonne heure pour pondre un sonnet quand il vient se hisser sur mon toit ! » Bonheur la triturant, la traitant de traîtresse, le bonheur, son Samson endormi, c'est un maître sévère, un amant infernal, pour lui doit-elle se cloîtrer sans fin ?
Qui tue affectueusement la marguerite ? Lisons-nous, lions-nous à l'infini ! Les poèmes d'amour naissant des étincelles, l'avant-goût plutôt qu'un souvenir ! Oui, elle n'est fidèle qu'à la poésie, ne prend de risques que sur papier. Et son ubiquité, c'est une infirmité. Pas de vérité sans oxymore !
Ses poèmes d'amour pour des premiers venus, ses kakis s'écrasant à vos pieds… Un passant a glissé sur la chair fermentée, ses alcools sont peut-être trop forts ? Ou c'est elle qui patine sur un beau kaki, croit avoir trouvé la pie au nid ? Elle est la dupe heureuse de tout et de tous et rien ne peut dissoudre sa liesse !
Elle ne rate jamais un beau chagrin d'amour, vive son mal hyper productif ! Une joie fainéante, on n'a pas besoin d'elle, sa plume serait-elle sadique ? Sa saison chromatique : « Il pleut trop pour pleurer, pour laisser couler trop d'encre noire. Ris aux anges, aux dieux, ris au nez, ris aux larmes ! Rire jaune en automne est mal vu ! »
La buée lui a ravi sa chère Tour Eiffel, elle se sent toute déboussolée ! Dans ses kakis d'amour, que sa langue s'égare ! Suivez-la ! Pourquoi non ? Pourquoi pas ?! Ses trois derniers kakis sont si bien accrochés aux serpents des branches dépouillées qu'ils ne tomberont pas et pourriront sur l'arbre, elle les garde pour elle pour toujours !

On court, on danse et on galope le risque des désillusions pour vivre quelques instants frêles à la porte d'un amour neuf ! Lorsque l'amour n'est qu'électrique, qu'il n'est même pas en papier, on trottine en souliers de vers : do, ré, mi, fa, sol, la si, do… On peut bien faire l'escargot sous la pluie dans un parc désert, on peut aimer d'un amour d'arbre, être embrassée des réverbères, marcher jusqu'aux ampoules rouges avec son amour impossible dans Paris couvert de chantiers, au bord de la Seine boueuse ! Toutes les nuits, la lune est pleine, elle klaxonne, elle réveille le sens aigu du belvédère, le sens aigu des aléas. On se rend compte avec tristesse, on se rend compte avec humour, qu'une folle histoire d'amour n'est qu'une histoire potagère : moins on arrose les tomates, plus elles auront de saveur !
Pardon, lecteur, pardon, lectrice, elle ne pensait pas vous troubler ! Pardonnez son amour rêvé et sans épines du réel ! Elle est parfois son propre clown la tirant des larmes brûlantes ! le soleil la surprend toujours là où elle dit très lentement : « Je n'ai que l'amour du crachin, je n'ai que l'amour du pavé ! »
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Je ne sais pas de quelle manière commencer mon billet, ni même le finir. J'hésite, j'atermoie, je tourne en rond.
Un recueil de poèmes, décidément, ne peut pas se « raconter » comme un roman avec son récit et ses personnages…
Lire un poème, c'est tellement intime ! Il peut vous laisser totalement indifférent, mais quand il ranime vos sens, il se passe plein de choses à l'intérieur de votre crâne. C'est une petite musique de mots, un concert tonitruant ou un plaisir furtif. Ce sont des couleurs et des odeurs qui dansent autour de vous ; des vieux souvenirs qui reviennent à la vie ; des matins bleus, des jours bien gris, quelques sourires, une belle main au repos sur le coin d'une table….
Ce que je peux dire, c'est que me suis senti vraiment bien, à l'aise, dans le pays flamboyant, baroque, drôle, un peu mélancolique sur les bords, de Maryna.
Je me suis retrouvé au milieu d'une folle cavalcade, d'une gambade joyeuse et fleurie.
Des mots ouverts, totalement ouverts. Des mots qui se donnent. Mais c'est bien ça, l'amour, non ?
Au milieu de mille entrechats légers et gracieux, un arrêt bref. On se retourne, étonné, désappointé, vers ceux qui ne vous suivent plus, sont partis vers d'autres cieux. Les désillusions. Mais c'est bien ça, l'amour, non ?
Et on recommence, tête haute, fier comme Artaban. La vie est à croquer à pleines dents.
Quand je vous disais que Maryna était une fée…
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En attendant son sweet homme, Maryna Uzun poignarde l'ennui à coup de parapluie et de poésie, danse ses illusions et nous offre ses Poèmes d'amour pour des premiers venus.
« Il n'y a pas d'amour qui ne soit à douleur / Il n'y a pas d'amour dont on ne soit meurtri », écrivait Aragon, mais notre poétesse n'y perd pas son goût de la fantaisie, cherchant la magie même dans les chutes, et chantant son joyeux mariage avec la poésie. Il y a de la peine, il y a de la joie, il y a une riche palette d'émotions dans ses poèmes.

Merci Maryna de m'avoir offert ce recueil aux tonalités variées, mais qui vibre toujours d'une belle sincérité.
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Semaine du 8 août 2022

Ma semaine a été enchantée, illuminée par deux belles compagnies d" ogre" et d'ogresse" des mots ! ...

Les deux magiciens en question sont Maryna Uzun avec ce recueil( lu toujours à la buissonnière, butinant telle ou telle poésie au fil de l'humeur et de l'envie) et la prose poétique de Patrick Cloux, poète- biographe- écrivain-apiculteur...avec son tout dernier texte merveilleux , " Trois ruches bleues "...

Non , non ...Ne vous affolez pas, je ne fais pas de " hors- sujet", en dépit des apparences...car ces deux "magiciens du verbe" ont un grand nombre de points de fusion en communs: La Poésie avant tout, le goût du Merveilleux et le talent rare, si précieux d'enchanter le quotidien...en dépit, malgré... leur regard lucide, parfois grave sur notre Humanité défaillante !

Je transcris une phrase de Patrick Cloux qui m'a interpellée, faisant écho à ce que nous transmet les poésies, la petite musique singulière de Maryna Uzun, dans ses poèmes :
"L'Imaginaire est l'unique portée où s'inscrit ma patrie.La seule, je veux dire"...

Nous retrouvons dans ce recueil les thèmes chers à " notre poétesse " : L'Amour de l'Art, poésie, musique, architecture, peinture...tout ce qui embellit la Vie et nous embellit, dans un même temps; la Maternité, La Richesse unique de l'Enfance (*** voir très beau texte," L'Enfant est un maître "), La Nature, oeuvre d'art en soi, sa passion pour Paris, la Marche, libératrice d'inspiration et d'énergie...et les questionnements , les doutes inévitables de tout poète- auteur-e...quant à l'Écriture et aux destinataires inconnus de ces moissons de mots, de couleurs et de rythmes multiples, c'est-à-dire " Nous" , lecteurs, créatures tour à
tour, voraces , ingrates , réceptives, bienveillantes, en symbiose, ou lointaines...

La création, l'Écriture sont à la fois source de joie et de souffrance, exacerbant la palette des émotions de la " vie ordinaire"...

A l'image des illustrations faussement enfantines, les textes de Maryna U. sont "rafraîchissants" , même si remplis de gravité, de questionnements sous la fantaisie, les jeux malicieux, musicaux,rocambolesques avec les mots!

En plus des thèmes énumérés ci-dessus, planent encore sur ces poésies ( éditées en 2021) le " Covid"...et l'impact du retrait, de la distanciation et du confinement...des échos d'éloignement , de distanciation forcés...heureusement conjurés par l'Art et l'Imaginaire !

Excusez ce trop long bavardage...car les textes de Maryna Uzun et leur musique toute personnelle, se suffisent
largement , sans " verbiage inutiles"..!!

Je laisserai donc la parole à l'auteure pour conclure ce " billet"...:

"Accordons nos violons !
(...)
Il paraît que c'est vraiment absurde, un
" je t'aime" à quelqu'un qu' on ne connaît que peu, quelqu'un qu'on entrevoit, quelqu'un qu'on entrelit, quelqu'un qui vous écrit à l'aveugle.Elle et cet oiseau bleu, oh qu'ils mêlent leurs plumes! Dans un alexandrin, qu'il l'habite ! Une ogresse des mots, elle se gorge de lui.Qu'il se lise dans cet opuscule !
(...)
Pardonnez son amour, cet amour idéal, sans piquants de la réalité !
Et pardonnez- lui si elle est son propre clown la tirant de ses larmes brûlantes ! le soleil la surprend toujours là où elle dit, lentement, sans emphase ni pleurs: "Je n'ai que le crachin, je n'ai que le pavé, je n'ai que l'amour des peupliers ! "

( Extrait -texte d'introduction à ce recueil poétique )
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Est-ce le four d'une autre langue qui rend ses mots si crépitants ? Même les plus creux, les plus usés palpitent à nouveau, dopés par celle qui les a adoptés et domptés en feux follets.
Chatouillés-enserrés par sa guirlande lumineuse ils ont bonne mine et nous tiennent chaud, croustillants croissants .
Ils sont beaux comme les enfants des chevaux.
Après la chaleur, c'est un vent liquide qui les rince à grandes eaux, ils prennent les embruns à la proue, quelle fraicheur aux lèvres salées !


Ici, un bel inconnu la tracasse et l'enchante sans relâche,
il fait capoter le "oooom" de notre brahmane,
Mille lunes tourbillonnent dans ses nuits
Pour le sommeil
c'est cuit

Puissions- nous tous nous pâmer
Pour un beau nez
Ô ce profil !


Merci Maryna pour ce cadeau et ce partage, nous faire toucher du doigt ce monde bondissant des mots sans zoo.
Il est bien là , à l'abri dans nos têtes, ce monde de joues d'enfants faites pour les baisers, de fleuves fougueux, de bras enlacés.
Il résiste à tout par le chant de tes mots, et les touches d'ébène et d'ivoire se marient enfin sous le frou-frou des tilleuls.
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
J’étais une vieille sculpture,
La mousse a poussé sur mes hanches
Dans l’ombre de l’enclos tranquille.
Ô mon ange-déménageur,
Ô mon engrumeleur des nuages,
Le brodeur des meules de foin !
Tu déglues mes paupières closes,
Démêles les noeuds de ma tête,
Dégèles ma bouche agelaste !
Et grâce à toi, je me ranime,
Je suis une ange légumière
Dans une cuisine de mots !
Tu es le doreur de mes jours
Et par moments leur embruineur,
Que je feuillette tes regards
Y trouvant des grains de folie
Pour mon histoire au démarrage,
Pour mes vers faisant du surplace !
Quelle lumière furibonde !
Ô frimousse rieuse en sourdine
Qui papillotes pour moi seule !
Guirlande-moi de tes baisers,
Aime-moi d’amour de poète,
Briseur de vers pour le bonheur !
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Parfois les passants me sourient quand je souris pensant à toi !
C’est ma balade romanesque, ma balade qu’on fait ensemble !
Moi, vue du dos dans mon ciré, je suis une femme à demi,
Je suis une orange Jaffa, et je pends à ma clé de sol.
Un jour, passeras-tu par là ? Reconnais-moi, je suis ainsi !
Il bruine rue de la Tourelle… Tu seras l’homme de mon vers !
Tu ne m’écriras plus jamais… Je suis ta folle au bord de mer…
Suis-je la femme dans ton verre ? Oh, ce serait la mer à boire !
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Tes baisers sont tombés dans mon ventre,
Quelque part à l’abri des regards,
À l’abri des dangers,
Comme deux feux follets,
Me traversant d’afflux de plaisir.

Ton prénom irradiant, c’est mon souffle.
Je me raconte à toi tout le temps.
Je dois rire en dormant
Comme des chérubins,
J’ai envie d’être folle pour toi !

Je me suis rendue vite, trop vite,
Je suis la pyramide inversée !
Je t’attends, je frétille
À mes portes multiples,
Je veux être ton pain quotidien !

Et si mes yeux devaient bientôt être
Tournés en ridicule, trompés,
Que tes lèvres m’enlèvrent
Et que tes bras m’embrassent !
Je le veux, on ne meurt qu’une fois !
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Et je ne dors ni ne sommeille
Pour patrouiller sur les remparts,
Pour patrouiller dans les couloirs,
Autour des statues éphémères
Et de la pelouse interdite
De mon chef-d’œuvre d’obsession !
Vive ma patrouille amoureuse !

C’est un violet de l’insomnie
Avec un jaune des liseuses,
Se concordant à l’infini
Dans une extase sans pareille !

Mais avec toi, comme avec dieu,
Je communique à sens unique.
Serait-ce cela, ma folie ?
Ou serait-ce cela, ma chance ?

Les écailles de verre vibrent
Selon les lueurs de mon espoir.
Je veux guérir, je dois guérir !
Mais il ne faut plus que j’espère !

Ni amant, ni ami, tu seras mon modèle,
Et je vais te sculpter à ma guise !
Te malaxer le cœur pour le rendre amoureux,
Étirer tous tes membres crispés !
Je vais te modeler, te pétrir, te tasser,
Tu seras mon Adam, je suis Ève !

… Je n’entends aucun air derrière mes chansons.
Tout me semble banal, nu et sans résonance.
Que de fougue pour rien, que d’ampoules grillées !
Ce sont mes douze coups de minuit.
Mais quand je dors je rêve de mon insomnie !
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La ligne de métro,
Un jour, faite pour nous,
D’un terminus à l’autre,
Je la prends chaque nuit.

Nous sommes tous les deux
Aux portes de Paris.
Paris coule entre nous,
Paris me rend jalouse !

Je promène en métro
Ma sacoche de mots,
Depuis chaque station,
Je te poste un poème.

J’entends les freins rugir,
Je sens les courants d’air.
C’est mon vers souterrain,
C’est ta poste restante !

Je te dois mon sourire,
Je te dois ma lumière,
Je te dois mon poème,
Je te dois ma folie !

C’est toujours mon destin,
Un amour clandestin
Qu’un courant d’air transporte
Au crissement des freins !
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