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Critiques de Mathias Ollivier (5)
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Dominique nique nique : D'après la vie de Soe..

De sœur Sourire, je ne connaissais que cette fameuse chanson, Dominique. Je ne savais rien de sa vie, de sa triste vie. Quel gâchis... Un livre bien écrit et qui me donne envie d'écouter cette femme autrement, de la ré-écouter avec un autre regard.
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Dominique nique nique : D'après la vie de Soe..

Le livre commence et se termine par le suicide de Sœur Sourire avec son amie Annie. Nous sommes le samedi 30 mars 1985. Puis l'auteur nous emmène en septembre 1959, quand Sœur Sourire s'appelle Jeannine Deckers, fille de pâtissiers belges. Elle quitte ses parents pour vivre pleinement sa foi en devenant une sœur dominicaine, et passe son dernier dimanche avec eux. Elle n'a pas d'affinité avec ses parents. Sa mère est austère et rébarbative, jamais satisfaite, elle lui en veut de se faire religieuse, alors qu'elle pourrait l'aider au magasin. Mère et fille ne se comprennent pas. Son père, plus proche d'elle, est freiné par sa soumission à son épouse autoritaire.

Jeanine entre au couvent des sœurs dominicaines à Fichermont près de Waterloo. Elle en franchit le seuil avec sa valise et sa guitare. Car Jeannine est une artiste : elle dessine, peint et chante en s'accompagnant à la guitare. Ses consœurs l'adorent, sa gaieté est communicative, elles apprécient ses chansons. Annie Pécher la remarque, elles se prennent d'amitié. Son noviciat terminé, Jeannine Deckers devient Sœur Luc-Gabriel.

Leur saint patron est Dominique. Lorsque Sœur Marie-Pierre, la surveillante, évoque leur saint patron, Dominique, Annie finit sa phrase par nique, nique. C'est ainsi qu'est née la chanson et la célébrité de Sœur Sourire.

Sœur Sourire ne profitera jamais de ses droits d'auteur, le couvent la persuade de les lui abandonner. Le contrat prévoit de verser les royalties au couvent de Fichermont, Sœur Sourire n'en recevra pas un centime afin de respecter la règle de pauvreté.

Sœur Luc-Gabriel ne supporte pas les règles trop rigides du couvent. Elle veut vivre dans le monde, elle devient populaire et reçoit des tonnes de courrier que la Mère Supérieure lui interdit de lire. Celle-ci s'aperçoit aussi de l'amitié qui s'est créée entre elle et Annie, elle veut les séparer. La règle interdit des tête-à-tête avec une sœur, toute relation doit se passer en groupe.

Sœur Luc-Gabriel rompt ses vœux, signe un contrat qui indique que tous ses cachets seront versés à la congrégation et qu'elle ne poursuivra jamais en justice les religieuses. Elle redevient Jeannine Deckers et emménage à Bruxelles avec Annie Pécher. Jeannine veut se consacrer à la chanson et Annie rêve d'ouvrir une maison pour autistes. Mais elles sont poursuivies par la malchance. Elles ne pourront jamais avancer sur le chemin des missions qu'elles se sont fixées, il y aura toujours un malin (saint Dominique ?) qui se mettra en travers de leur route.

La vie de Sœur Sourire n'a été qu'une succession d'échecs. Après chaque échec elle a essayé de se relever, mais à chaque fois qu'elle se relevait une main malfaisante l'empêchait de sortir la tête de l'eau. Les rapaces la guettaient pour lui soutirer le maximum. Elle a manqué de vigilance, sa naïveté l'a perdue. Sa vie n'a été que tragédie, alors qu'elle était faite pour chanter, rire et distribuer le bien autour d'elle.
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Serpula

Pas de critiques pour ce livre et pas de notes? Pas étonnant, on a beau faire l'effort au bout de 150/200 pages, le livre nous tombe naturellement des mains. Je n'ai rien contre sa "grognasse" dans l'absolu, même qu'au départ ça me plaît presque. Par contre perso, dès que ça tourne en rond je perd patience et me lasse.

Donc lecture abandonnée, sans regret au final.
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1985

Après « 1984 » de George Orwell, Mathias Ollivier enfonce le clou !

Dans ce roman, la mérule sert de métaphore et de fil rouge, pour désigner tout ce qui nous envahit et nous bouffe. L’impact que ce type de roman a sur la science-fiction amène à qualifier de dystopie tout texte d’anticipation sociale décrivant un avenir sombre…

Plutôt que de présenter un monde meilleur, « 1985 » propose le pire qui soit. Sans doute est-ce pour que l’on veuille le rendre vivable ? C’est l’une des intentions de l’auteur qui pour nous amener à le comprendre, place des personnages ordinaires dans des situations extraordinaires et désopilantes. Marcus et Vera sont les principaux héros de cette histoire, qui nous font vivre passion déchirante, qui mérite le « carré blanc »…

« 1985 » décrit une société étouffée par la course effrénée à la consommation illusoire. L’action se déroule dans un univers décadent, à une époque comparable à celle de la « chute de l’Empire Romain » ; sous la pression d’un système dictatorial contemporain qui offre toutes les apparences de la démocratie, mais dans lequel les citoyens sont contraints à n’avoir plus qu’un seul amour : celui de leur servitude. Avec ce titre « clin d’œil », Mathias Ollivier, renvoi à la société son image. Il balance sa vision d’un monde en bout de course, qui se dévore lui-même. Un monde absurde, peuplé d’usagers dématérialisés, manipulés, par les détenteurs du pouvoir économique et politique.

« 1985 » perturbe un peu et interpelle beaucoup ; en ces temps de crise économico financière et révolutions technologiques, qui ébranlent les systèmes à l'échelle planétaire. Un certain nombre de faits désormais avérés amènent, en effet, à se demander comment l’on pourrait échapper aux projets du « nouvel ordre mondial » et préserver certaines valeurs. L'argument littéraire développé dans ce roman iconoclaste est proche de notre réalité sociale tout en dénonçant les dérives d’un futur proche ; ce qui lui ajoute une dimension tangible. Demain, c’était hier, profitez-en…

Un vocabulaire étendu, un style, un humour… J'ai adoré, c'est génial !
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On se retrouve toujours au Luxembourg

ON SE RETROUVE TOUJOURS AU LUXEMBOURG

Ce livre parle autant aux femmes qu’aux hommes, une fois n’est pas coutume ! Au début j’eus l’impression de lire une sorte de journal intime dans lequel l’auteur raconte des histoires d’amour. Mais ce ne sont peut-être pas les siennes, allez savoir. Tom et Marcus, héros du récit, traversent autant de bonheurs que de cauchemars. Ils nous font des révélations sur des choses dont on ne parle jamais mais qui comptent grandement dans nos vies ; ils cassent les tabous. Ils dévoilent la souffrance des hommes, les abus de pouvoir de la femme. J’avoue avoir pris conscience de certaines choses à la lecture de ce livre. Cet auteur touche à l’âme. J’ai ri, j’ai pleuré. Fort heureusement le jardin du Luxembourg est là comme un Eden fidèle nous ouvre ses allées. On peut toujours s’y retrouver pour panser nos plaies, redonner l’espoir aux mal-aimés, aux cœurs blessés. On s’y retrouve toujours. C’est à lire en urgence. (MORGANE).

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