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Critique de Zellie


Zellie
20 septembre 2018
Après « 1984 » de George Orwell, Mathias Ollivier enfonce le clou !
Dans ce roman, la mérule sert de métaphore et de fil rouge, pour désigner tout ce qui nous envahit et nous bouffe. L'impact que ce type de roman a sur la science-fiction amène à qualifier de dystopie tout texte d'anticipation sociale décrivant un avenir sombre…
Plutôt que de présenter un monde meilleur, « 1985 » propose le pire qui soit. Sans doute est-ce pour que l'on veuille le rendre vivable ? C'est l'une des intentions de l'auteur qui pour nous amener à le comprendre, place des personnages ordinaires dans des situations extraordinaires et désopilantes. Marcus et Vera sont les principaux héros de cette histoire, qui nous font vivre passion déchirante, qui mérite le « carré blanc »…
« 1985 » décrit une société étouffée par la course effrénée à la consommation illusoire. L'action se déroule dans un univers décadent, à une époque comparable à celle de la « chute de l'Empire Romain » ; sous la pression d'un système dictatorial contemporain qui offre toutes les apparences de la démocratie, mais dans lequel les citoyens sont contraints à n'avoir plus qu'un seul amour : celui de leur servitude. Avec ce titre « clin d'oeil », Mathias Ollivier, renvoi à la société son image. Il balance sa vision d'un monde en bout de course, qui se dévore lui-même. Un monde absurde, peuplé d'usagers dématérialisés, manipulés, par les détenteurs du pouvoir économique et politique.
« 1985 » perturbe un peu et interpelle beaucoup ; en ces temps de crise économico financière et révolutions technologiques, qui ébranlent les systèmes à l'échelle planétaire. Un certain nombre de faits désormais avérés amènent, en effet, à se demander comment l'on pourrait échapper aux projets du « nouvel ordre mondial » et préserver certaines valeurs. L'argument littéraire développé dans ce roman iconoclaste est proche de notre réalité sociale tout en dénonçant les dérives d'un futur proche ; ce qui lui ajoute une dimension tangible. Demain, c'était hier, profitez-en…
Un vocabulaire étendu, un style, un humour… J'ai adoré, c'est génial !
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