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Citation de Charybde2


En traînant ma valise, dont les roulettes sur le goudron humide me paraissaient commettre un vacarme du diable propre à déranger les riverains engourdis dans le silence – mais les volets étaient unanimement clos et il était peu probable, de fait, que mon bazar dérangeât quiconque -, je parcourus l’avenue qui mène en ligne droite jusqu’à l’étroite rue commerçante, laquelle trace une parallèle à la plage. Il n’y avait pas grand monde là non plus : quelques échoppes aux devantures ouvertes, des présentoirs à cartes postales avancés sur le pavé, une poignée d’âmes qui se battaient en duel et me regardèrent passer d’un air absent, moins par curiosité pour un nouveau venu ou par réprobation à l’encontre du boucan que faisait ma valise que par désœuvrement manifeste.
Je pris encore une ruelle, puis, juste avant d’arriver sur la digue, à main gauche, j’ouvris le portail de la petite cour arrière de la dernière bâtisse, ainsi que m’avait recommandé de faire l’amie qui m’en avait confié les clefs. Après que je m’étais ouvert auprès d’elle de mes affres du moment, elle m’avait proposé de passer quelque temps dans la maison de famille qu’elle possède au bord de la mer ; j’avais accepté l’aubaine de ce havre hors saison en espérant qu’une telle atmosphère marine et studieuse pourrait débloquer les choses, me relancer, et en me disant qu’au pire, cela ne me ferait pas mal de prendre l’air.
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