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Citation de Olivia-A


Le légiste du CHU de Nice ôte son masque, jette ses gants dans une poubelle d'aluminium sans couvercle et fixe du regard le capitaine Grondin qui hésite, figé, sur le pas de la porte. A chaque fois, il ressent la même appréhension, une forme de gêne mêlée de pudeur. Depuis plus de dix années de police judiciaire, brigade criminelle, il ne s'est quasiment pas écoulé une semaine sans qu'il soit confronté à un cadavre, juste tiède ou raide comme une saillie, décédé des suites d'une bagarre à de barres de fer, défenestré, blessé par balle avec de la matière cervicale au sol, entier ou démembré, ouvert de haut en bas à l'arme blanche ou décapité à la hache. Il a tout vu de la sauvagerie de ses congénères. Pourtant, l'épreuve de la discussion avec le médecin légiste, alors qu'il est encore en train d'ouvrir le thorax ou la boîte crânienne à la scie circulaire, de peser le cœur ou le foie, ou de recoudre à la hâte avec cette cicatrice en forme de "Y" caractéristique, le met toujours mal à l'aise. Sur la table, là, devant lui, gît un individu.
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