En primaire, les veilles de rentrée, on fait ce qu'on ne fera déjà plus le jour d'après : aligner ses habits au pied du lit, préparer son sac en y rangeant les fournitures qu'on perdra sans état d'âme avant la Toussaint : le rapporteur, le quatre-couleurs, les crayons HB, les copies doubles. C'est étrange cette impatience. Comme si on avait oublié. Comme si on avait réussi à se convaincre que la seule chose qui nous manquait pour aimer l'école, c'était un sac Eastpack. p.123