Une seule chose m’a sauvé la vie cette nuit-là. Je sus tombée dans les pommes. Une seule fraction de seconde probablement. Mais je n’étais pas là quand il a arrêté. Je me demande, lorsqu’on reprend connaissance, reprend-on le cours des choses là où on les avait laissées alors même que leur cours n’a pas cessé ? Comment puis-je éprouver qu’il a cessé de me violer ? J’attends quelque chose qui a déjà eu lieu, sans moi, sans ma conscience.