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EAN : 9782246827160
140 pages
Grasset (24/03/2021)
3.61/5   97 notes
Résumé :
Elle a passé la nuit avec un homme et est venue se présenter à la police. Alors ce dimanche matin, au deuxième étage du commissariat, une enquête est en cours. L’haleine encore vive de trop de rhum coca, elle est interrogée par le Major, bourru et bienveillant, puis par Jeanne, aux avant-bras tatoués, et enfin par Carole qui vapote et humilie son collègue sans discontinuer.

Elle est expertisée psychologiquement, ses empreintes sont relevées, un avocat... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (46) Voir plus Ajouter une critique
3,61

sur 97 notes
La narratrice décide de se livrer à la police pour déclarer qu'elle a été victime d'un viol, mais tout est tellement embrouillé dans sa tête qu'elle pense avoir commis un meurtre, avoir tué son agresseur.

La déposition, en gros, c'est le parcours du combattant : on lui fait répéter les choses, lui posant au moins dix fois (je n'ai pas compté, mais c'est très souvent) :

« S'il avait sa main dans votre bouche, il ne vous tenait pas. »

Comme si elle pouvait se le rappeler si bien alors qu'elle est sous le choc. Pourquoi ne pas reconstituer pendant qu'on y est ? elle s'accroche parfois à des détails pour ne pas perdre pied : son jean préféré, qu'on lui a enlevé et remplacé par un collant informe car pièce à conviction, une façon de la transformer encore plus en objet, voire la discréditer.

En plus, elle avait bu, elle empeste le rhum-coca… de là, à la transformer en alcoolique et la faire culpabiliser davantage.

Cerise sur le gâteau, elle préfère les filles puisqu'elle est lesbienne… et son agresseur veut la remettre dans le droit chemin, ni plus ni moins, il n'a rien fait comme toujours…

« Ah tu kiffes les meufs, je vais te faire kiffer moi. T'as compris maintenant ? Tu feras moins ta conne. »

Ce court roman m'a plu, mais j'avais hâte de le terminer car Mathilde Forget utilise la répétition, presque en boucle des mêmes phrases, des mêmes mots, pour montrer le désarroi et la perte des repères, jusqu'à en devenir pesant, lassant même. Pas seulement pour vérifier si le violeur la tenait bien, mais aussi quand elle explique plusieurs fois dans la même page d'utilisation de l'application RespiRelax+ pour mieux se concentrer et garder les idées plus claires.

On en conclut que ce n'est jamais simple d'aller porter plainte quand on vient d'être victime d'un viol, car la moindre hésitation peut paraître suspecte… j'ai ressenti un certain malaise durant cette lecture, et j'avais vraiment envie que cela se termine.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Grasset qui m'ont permis de découvrir ce roman et de retrouver la plume de son auteure.

#demonpleingré #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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« Je me suis livrée à la police moi-même »

C'est ainsi que la narratrice débute son récit. Et si elle s'est livrée, elle, victime d'un viol, c'est qu'elle craint d'être l'auteur d'un meurtre.

A l'unisson de l'état de confusion que l'on imagine bien dans un tel contexte, les phrases émergent et se mélangent, parfois répétées telles des mantras, parfois dénuées de sens. Et peu à peu la soirée apparaît dans toute son horreur.

C'est un court roman, original dans sa forme et son écriture, et dérangeant par son propos.

Sexisme, homophobie , crédit accordé aux victimes tous ces thèmes apparaissent en filigrane. Et il est hautement louable de donner ainsi la parole à ceux que la crainte des retours de bâton rend muets. Cependant la forme s'essouffle, même sur 140 pages, il est difficile de tenir la distance.
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Hasars des lectures : ce livre parle du viol et ses conséquences et j' en ai entrepri la lecture pile poil entre "femmes en colère" de M Ménégaux et Je suis une sur deux de G Fois qui aborde le même sujet
Hélas, ce 2 nd roman de Mathilde Forget dont on avait beaucoup aimé le premier tient mal la comparaison avec les deux lectures pré citées.
Le sujet est éminemment fort et respectacle mais le parti pris de tout déconstruire de la narration et de donner que très peu d'indications sur les personnages et les situations histoire de ne recoller que les pieces du puzzle à la toute fin se retourne contre le livre... très peu de consistance, d'épaisseur et même d'empathie pour le personnage principal, pourtant victime terrible d'un prédateur qui arbore ici la figure d'un méchant de conte... le projet était ambitieux le résultat déçoit quelque peu..
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L'héroïne de ce récit a passé la nuit avec un homme, pourtant elle est lesbienne. Ensuite, elle est venue se présenter à la police et une enquête va s'en suivre. Va commencer Les interrogatoires, les mises sous scellés de ses affaires et l'expertise psychologique. Est-elle victime ou pas ?
Interrogée plusieurs fois, avec toujours les mêmes questions, les mêmes réponses, cela devient redondant, même si pour les besoins de l'enquête, il le faut. Son esprit est confus. Elle s'accuse d'un meurtre. Mais l'a-t-elle vraiment commis ?
Cette histoire nous est contée à la première personne pour encore plus nous immerger dans cette tragédie. Une héroïne pas très attachante, mais un livre criant de vérité .
Merci à Lecteurs.com et aux Éditions Grasset de m'avoir permis de découvrir ce livre
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Lu d'une traite, ce court roman nous plonge dans la tête d'une jeune femme, dont le traumatisme et le déroulé des évènements interroge sur la réalité de ce qu'elle a vécu : coupable ou victime. Mais au fur et à mesure que l'on avance dans l'histoire, on comprend que la jeune femme, malgré la culpabilité qui la ronge, est en fait la victime.
Ici, la plume de Mathilde Forget, immersive, nous offre un témoignage glaçant, où la victime semble accusé par la société de ce qui lui est arrivé. Un livre qui mérite qu'on s'y attarde.
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Une seule chose m’a sauvé la vie cette nuit-là. Je sus tombée dans les pommes. Une seule fraction de seconde probablement. Mais je n’étais pas là quand il a arrêté. Je me demande, lorsqu’on reprend connaissance, reprend-on le cours des choses là où on les avait laissées alors même que leur cours n’a pas cessé ? Comment puis-je éprouver qu’il a cessé de me violer ? J’attends quelque chose qui a déjà eu lieu, sans moi, sans ma conscience.
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Les interrogatoires sont des dialogues dont certaines répliques ont été effacées, donnant alors au discours de l’interrogé une allure pas nette de gueule cassée. Je chipote. Je sais. Mais l’affaire est criminelle. Les mots sont importants. Le procès est verbal.
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Les interrogatoires sont des dialogues dont certaines répliques ont été effacées, donnant alors au discours de l’interrogé une allure pas nette de gueule cassée. Je chipote. Je sais. Mais l’affaire est criminelle. Les mots sont importants. Le procès est verbal.
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Ce n 'est pas ma peur qui est continuellement présente, c'est ma tristesse. Elle se lève avant moi et se couche bien après.
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Le corps est un lieu qu’on ne quitte jamais. Je peux quitter une ville, un pays, une personne, m’en éloigner au moins. Mais lorsque l’évènement a lieu dans le corps, en son creux, au fond du ventre, on est condamné à vivre avec.
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Videos de Mathilde Forget (6) Voir plusAjouter une vidéo
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À bientôt, pour de nouveaux conseils de lecture !
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