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Citation de Charybde2


C’est une salle qu’un auteur dramatique en manque d’inspiration aurait pu imaginer, les yeux rivés sur sa page blanche : des murs blancs. Un plafond blanc. Un sol blanc. Pas complètement dépouillée, mais assez pour que les rares éléments du décor laissent pressentir qu’ils tiendront un rôle crucial dans la pièce qui va se jouer.
Une femme est assise sur l’une des deux chaises alignées contre une table blanche rectangulaire. Ses mains sont menottées devant elle ; elle est vêtue de la combinaison orange des détenus, dont la couleur vive paraît terne dans toute cette blancheur. Un homme politique sourit sur une photographie accrochée au mur, au-dessus de la table. De temps à autre, la femme lève les yeux vers la photo ou vers la porte qui est l’unique issue de la pièce, mais en général elle ne quitte pas ses mains du regard et attend.
La porte s’ouvre. Un homme en blouse blanche entre, apportant de nouveaux accessoires : un dossier et un magnétophone.
– Bonjour, dit-il. Jane Charlotte ?
– Elle-même.
– Je suis le Dr Vale.
Il ferme la porte et s’approche de la table.
– Je suis ici pour vous poser quelques questions, si vous êtes d’accord.
Comme elle hausse les épaules, il demande :
– Savez-vous où vous êtes ?
– Sauf s’ils ont déplacé la salle…
Puis :
– Dans la prison de Las Vegas. L’aile des barjots.
– Et vous savez pourquoi vous êtes ici ?
– Je suis en prison parce que j’ai tué quelqu’un que je n’étais pas censée tuer, répond-elle, impassible. Quant à savoir pourquoi je me trouve dans cette pièce avec vous, j’imagine que ça a un rapport avec ce que j’ai raconté aux policiers qui m’ont arrêtée.
– Oui.
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