Ceci n'est pas une fiction. C'est une enquête journalistique, hantée par Hunter S Thompson, sur le crépuscule du rêve américain. Habitant Las Vegas, O'Brien a décidé de parcourir les bas fonds de sa ville et d'aller à la rencontre des oubliés de l'Oncle Sam, des zones d'ombre derrière les néons clinquants de l'American way of life. On pense parfois à Palahniuk et son "Festival de la couille", le désert aride du Nevada en plus.
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J'ai dévorée les 180-200 premières pages, autant après ça se stagne...
les mêmes histoires, les anecdotes se ressemblent.. on perd l'envie de lire.
Le sujet de base est certes intéressant.. mais 280 pages c'est trop! Heureusement il y a quelques photos pour illustrer tout ça...
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Blue Angel me semblait prometteur. L’auteur, journaliste et rédacteur en chef d’un journal « alternatif » de Vegas, se place sous le patronage d’Hunter S. Thomson – et consacre un texte à retracer l’itinéraire de Las Vegas Parano. Dommage, le livre et le film m’ont prodigieusement barbée. Qu’à cela ne tienne, poursuivons. Comme c’est souvent le cas avec les regroupements de textes qui n’ont pas été écrits pour l’occasion, l’ensemble est inégal. Certains portraits, à commencer par le texte liminaire, sont plats et ennuyeux – et on se fout comme de sa première carotte de savoir comment a été dessinée l’emblème du Blue Angel Motel. Un ou deux textes intègrent le texte d’un confrère, lequel écrit plutôt mieux que l’auteur, malheureusement. Le chapitre éponyme est assez réussi et tient les promesses du pitch de vente (l’Amérique des parias, des laissés-pour-compte, des désespérés de trailer parks), le reste est... moyen. Il y a un écart irréductible entre le propos, les faits évoqués, cette description d’Amérique sale et paumée qui était ce que je cherchais, et un style anorexique. Absent. Comme si le journaliste de terrain, présent à chaque texte, en paroles ou en pensées ou en actes, avait oublié de redevenir auteur une fois rentré chez lui. Certes, le genre choisi ne pousse à pas à la distance, ne se déprend jamais du cours des choses. Du coup, j’imagine que le pari est réussi. Pas passionnant (et je reste polie), mais réussi. Et cela m’agace, parce que j’étais un peu conquise d’avance au vu du sujet. Le livre a le mérite de présenter Las Vegas en plein jour, clinquant au placard, argent dans les poches des autres, sale, empli de « gueules », de solitaires improbables. My Week at the Blue Angel reste curieusement consensuel, au sens où il ne surprend pas. Les récits étant linéaires, les interviews facilement paraphrasées, il n’y a pas de dynamique et il est difficile d’éviter le catalogue. Mais je suppose que j’attendais un nouveau Festival de la couille et que je n’aurais pas dû.
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