Matthieu Biasotto

Exception faite de la chaleur suffocante, ce qui m'a tout de suite frappée dans ces contrées reculées, c'est la poussière. l'immensité du ciel, mais surtout le vide. Le silence. Dix jours après mon arrivée aux confins de ces terres arides, j'ai encore l'impression de percevoir l'écho de ma conscience torturée effleurant la rocaille, la terre cuite, les cactus et le rien qui nous entoure. Depuis le début, ce même écho me murmure de fuir. Fuir le plus loin possible de Los Castillos.