Ici comme ailleurs l'envie me prend d'abandonner le souvenir, de recourir à la fiction, à l'imaginaire. L'on n'y verrait que du feu, d'ailleurs. Un peu d'enluminures, de tragique aussi. Cela ferait sans doute du bien au texte, une bouffée d'air, de romanesque. Mais ce qui s'est passé, ce qui à un moment a eu lieu mérite que je le raconte tel qu'il m'est resté. Et non pas comme je voudrais qu'il soit, ou comme je souhaiterais le faire apparaître. Les mots ne font que trahir. Ils mentent, ils déforment. Ils ne savent pas dire.