Le soi est-il une entité qui siège au coeur de notre être ou un poste de commande dans le cerveau? Est-ce encore un continuum d'expériences qui reflète l'histoire de la personne? Le moine bouddhiste déconstruit la notion d'un soi unitaire et autonome tandis que le neuroscientifique confirme qu'aucune aire cérébrale n'assume un rôle central dans le cerveau. Le concept d'un tel chef d'orchestre est une illusion commode pour fonctionner dans l'existence. Un moi fort est-il nécessaire à une bonne santé mentale? Se débarrasser de la croyance aveugle dans le soi ne risque-t-il pas de nous rendre vulnérables? Un ego transparent favoriserait-il au contraire la force d'âme et la confiance intérieure?