Le mot stress était funky. Il expliquait les suicides dans certaines entreprises ; les internements en cliniques psychiatriques des enseignants qui gagnaient le ruban bleu avec les policiers des dépressions nerveuses ; le mal-être de la jeunesse, l’ennui des seniors ; les caprices des millionnaires de l’équipe de foot ; le spleen des bobos. Le mal-être comme explication de tous les maux.
La télé diffusait à l’envie reportages et débats sur ce nouvel état. Les patrons se révolvérisaient et les employés se défenestraient.