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Citation de migdal


Je laissai ce petit groupe s’égarer dans d'oiseuses controverses et je fus prêter l’oreille aux discours qu’échangeaient dans I'embrasure d'une porte plusieurs personnages d’un aspect très sérieux. Ils parlaient des affaires de l’Europe. L'un jugeait que, si les choses allaient mal, la faute en était à la France ; un autre affirmait que la France était trop riche en militaires, en or et en colonies ; un troisième l’approuvait et ajoutait que, si l'on désarmait la France, si l’on prêtait son or aux peuples qui en manquaient et si l'on distribuait ses colonies à ceux qui n'en avaient pas, la paix reviendrait sur la terre et la prospérité s’étendrait à toute l'Europe et aux deux Amériques.

« Ce sont des étrangers, me dis-je. S'ils parlaient de la Turquie, à Ankara, comme ils parlent de la France, à Paris, ils seraient prestement reconduits à la frontière. »

J’allai à Mme de Villeneuve-Châtillon et je lui appris à voix basse que des étrangers se concertaient dans son salon pour ruiner la France et la livrer à qui voudrait la prendre après l'avoir désarmée.

— Enfant, me dit-elle en riant, ce sont des députés français, et non des moindres.
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