Maurice Gee

Publié en 1978, Plumb de Maurice Gee est le premier volet d’une trilogie qui est devenue un classique de la littérature néo-zélandaise. Il s’est en partie inspiré de la vie de son grand-père, de ses écrits et des articles de journaux le concernant pour écrire son roman.



C’est par la voix du révérend Plumb vieillissant que Maurice Gee nous raconte la vie peu ordinaire de cet homme droit, aux idées arrêtées, parfois irascible et finalement très égocentrique. Le révérend Plumb aura onze enfants avec une femme étonnante qui le soutiendra contre vents et marées, c’est le cas de le dire. Car au début du siècle dernier, il n’était pas bon de vouloir faire bouger les dogmes de l’église presbytérienne. Le révérend sera d’ailleurs amené à démissionner de sa charge avant d’en être renvoyé pour hérésie à la suite d’un procès organisé par les plus hautes instances locales de son culte. La famille du révérend devra alors faire face à la pauvreté, car sans paroisse le révérend (qui n’en est plus un) se retrouve sans salaire et doit reconstruire une autre carrière.



Quelques années plus tard il sera emprisonné pour propos séditieux et encouragement à la sédition au moment de la première guerre mondiale, car il tient des séminaires, des réunions avec des discours moralement et politiquement engagés contre la guerre, ceux qui la provoquent et surtout ceux qui en tirent les plus grands profits.



Maurice Gee nous fait donc le portrait d’un homme entier, qui ne renonce à rien de ses convictions quel qu’en soit le prix à payer pour lui ou sa famille qu’il oublie fréquemment dans l’équation et qui se sacrifie en silence dans l’ombre du ‘grand homme’. Quelques uns de ses enfants ne le lui pardonneront pas, même s’ils l’admirent et si, à la fin de sa vie, le révérend essaie de faire amende honorable et de pacifier ses relations avec eux.



Un beau roman, sur un personnage singulier que l’on ne peut s’empêcher d’admirer malgré ses défauts, pour son courage, la force de ses convictions, sa fidélité en amitié et sa grande humanité. A travers son narrateur, le révérend Plumb lui-même, Maurice Gee arrive à mêler souvenirs, réminiscences et épisodes présents de Plumb dans un déroulé plutôt captivant sur plus de soixante ans (1890-1949 ) de la vie de cet homme insolite.

3ème livre de la trilogie Plumb. Cette fois nous suivons l'histoire de la famille Plumb du point de vue de Raymond, un petit-fils de Georges Plumb, fondateur de la famille. Le style est toujours lourd, noir, mélancolique, tragique. Beaucoup de questionnement sur la vie, le sens de la vie, le sens de la famille, les relations entre Hommes. Je devrais le relire (dans quelques années car le style est lourd) pour vraiment tout saisir de la richesse de cette trilogie (beaucoup de personnages, va et vient entre le passé et le présent - sous 3 générations).

La vie de Mr Plumb, ou Révérend Plumb. Son cheminement intellectuel, religieux, ses espoirs, ses déceptions, ses envies, ses regrets, tout cela en parallèle du récit de l'évolution de sa famille, du pays (du début du XXème siècle à après la fin de la seconde guerre mondiale). Ma deuxième tentative de lecture de ce livre. Cette fois j'ai bien accroché. Le style est ampoulé, les idées abordées sont parfois pointues (religion, métaphysique, philosophie, politique). Il mériterait d'être relu car l'auteur fait un va et vient incessant entre les années, époques de sa vie. Il y a aussi énormément de personnages (les enfants, les amis, les collègues). Un classique de la littérature NZaise.

Séquelle de Plumb - Meg est la dernière fille de Plumb. On reprend l'histoire de la famille de Plumb du point de vue de Meg. Le style est toujours ampoulé, lourd, noir et mélancolique.