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Citation de AnneBoulangerPecout


Deux atroces journées de souffrance et de découragement, deux journées dont je veux que le souvenir me soit une arme contre les épreuves à venir, puisque la force m'est restée alors de tenir quand même, et de ne point me renoncer. (p 78)
Ils regarderont ; ils verront le camarade s'affaisser ; ils se diront : "Tout à l'heure peut-être, ce sera moi ; dans une heure, dans une minute, pendant cette seconde qui passe, ce sera moi." Et ils auront peur dans toute leur chair. Ils auront peur, c'est certain, c'est fatal ; mais, ayant peur, ils resteront. (p 96)
Mais Pannechon, c'est là justement un des secrets de notre force : avec de toutes petites joies, nous savons faire du bonheur. - Vous dites bien ça, mon lieutenant. Alors, quand on a eu mal jusqu'à descendre au fond d'son courage, comme des fois, comme la nuit dernière, suffit d'une miette de joie pour nous r'donner goût à la vie. (p 258)
Pitié pour nos soldats qui sont morts ! Pitié pour nous vivants qui étions auprès d'eux, pour nous qui nous battrons demain, nous qui mourrons, qui souffrirons dans nos chairs mutilées ! Pitié pour nous, forçats de guerre qui n'avions pas voulu cela, pour nous qui étions des hommes et qui désespérons de jamais le redevenir ! (p 478)
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