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Critiques de Maurice Larès (2)
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T.E Lawrence avant l'Arabie : 1888 - 1914

Maurice Larès, à qui l'on doit : T.E. Lawrence, la France et les Français (Publications de la Sorbonne), une traduction du recueil de lettres de T.E. Lawrence choisies par Malcolm Brown et une autre des Dépêches secrètes d'Arabie pour la collection Bouquins chez Robert Laffont, ainsi que la présentation et les notes du Démon de l'Absolu d'André Malraux (biographie incomplète et romancée de Lawrence d'Arabie publiée dans le cadre d'un volume Malraux dans la Pléiade), a aussi laissé ces pages sur l'enfance et la jeunesse de Lawrence.

Il s'agit juste d'un aperçu. Un ouvrage plus important devait sans doute être projeté à l'origine, mais cette étude, comme elle demeure, apporte peu à ceux qui ont lu les travaux de Flora Armitage, Jeremy Wilson et John E. Mack.

On regrette l'absence d'une biographie de Lawrence signée Maurice Larès, mais il semble bien que la famille de l'auteur ne voulait pas que sa vie soit entièrement "mangée" par le personnage de Lawrence d'Arabie, ce qui est arrivé au regretté Jeremy Wilson, disparu il y a peu.



François Sarindar, auteur de : Lawrence d'Arabie. Thomas Edward, cet inconnu (2010)
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T. E. Lawrence, la France et les Français (Pu..

En 1980, les Publications de la Sorbonne nous firent connaître cette thèse de Maurice Larès intitulée : T.E. Lawrence, la France et les Français. Tout fut recensé et analysé : du séjour des Lawrence à Dinard, des vacances passées en Bretagne par Ned (Thomas Edward), de ses circuits vélocipédiques en France en 1906, 1907 et 1908, pour visiter nos châteaux forts, de son intérêt pour notre littérature et l'un de nos philosophes (Montaigne) à ses démêlés et relations compliquées avec les Français en Arabie et en Syrie pendant la Grande Guerre, et plus particulièrement avec le chef de la Mission militaire française, Édouard Brémond ; de sa lutte pour l'installation durable à Damas de Fayçal, fils d'Hussein, chérif de La Mecque, à son échec politique en raison des ambitions néo-coloniales de la France au Liban et en Syrie et du besoin de Paris et de Londres de faire un compromis sur le partage d'influence au Moyen-Orient dans les anciennes provinces arabes de l'Empire ottoman vaincu en octobre 1918 ; de la possession par lui de nombreux ouvrages d'auteurs français à la réception en France de ses écrits personnels (Les Sept Piliers de la Sagesse, La Matrice, les recueils de lettres, Les Textes essentiels, etc.) ; passage en revue critique des biographies de Lawrence écrites par des Français ainsi que des articles parus sur lui dans les journaux, revues et magazines français jusqu'en 1980.

Maurice Larès chercha à montrer que, malgré ses différends avec notre pays sur la question syrienne, Lawrence ne pouvait pas être classé parmi les ennemis de la France, compte tenu de son fort intérêt pour notre littérature, notre histoire et nos monuments (cathédrales, églises et surtout châteaux forts). Il faut nuancer : cette attirance ne doit pas dissimuler une sourde méfiance à notre égard et des jugements sommaires portés sur certains défenseurs des intérêts français au Moyen-Orient. Encore que l'on comprenne le juste combat qu'il mena en faveur de Fayçal pour qu'il pût prendre en mains les destinées de la Syrie : en effet, même si l'installation à la tête de ce pays d'un prince venu du Hedjaz ne se justifiait pas totalement , elle avait au moins le mérite de laisser un pays arabe dirigé par un Arabe et était sans doute préférable à l'octroi d'un mandat à la France sur cette zone. Si l'expérience avait été menée jusqu'au bout, nous n'aurions peut-être pas aujourd'hui un Bachar el-Assad, ennemi de son propre peuple, comme président en Syrie. Notre installation dans ce pays puis notre départ au lendemain de la Seconde Guerre mondiale n'ont pas eu d'heureuses conséquences. Et cela donne en partie raison à T.E. Lawrence, même si lui-même s'est lourdement trompé en Irak, où la greffe hachémite n'avait pas réussi à prendre et n'avait fait que camoufler la poursuite de desseins néo-coloniaux de la part des Britanniques jusqu'au début des années 1950. Torts partagés de tous les côtés, au total.

François Sarindar, auteur de : Lawrence d'Arabie. Thomas Edward, cet inconnu (2010).
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