SI TU CHERCHES
à luis Albalate
Extrait 1
Si tu cherches la grève et les lieux embaumés
Où l'âme délivrée plane comme l'oiseau
Si tu cherches l'onyx, la soie, les macramés
Des palais engloutis sous le calme des eaux,
Si tu cherches le feu des brasiers mystiques
Où l'esprit s'incendie comme torche de paille,
Si tu cherches en vain les traces erratiques
D'une charrue divine, alors, vaille au vaille,
Il te faudra fouiller la tourbe incandescente
De ta vie, tâtonner comme l'enfant jeté
Sur les marches du temps, imaginer l'attente
Des condamnés à mort par la faux convoités,
Humer tôt le matin les parfums rebondis
Des collines en juillet, aimer et comprendre
La tragique beauté d'une femme qui jouit,
T'étonner de l'éclat d'une fleur en décembre,
…
p.120
ÉTÉ
33
Pénombre maligne
des souvenirs fantassins
cadavres de juin
p.43
L'ÉTÉ
45
L'écho sourd d'un train
la flèche d'une hirondelle
il pleuvra ce soir
p.55
L'ÉTÉ
43
L'après-midi brûle
la haute pierre tressaille
l'air en confidence
p.53
ÉTÉ
41
Silence acéré
des montagnes isocèles
l'aigle se déroute
p.51
finales
OÙ
J'ignore où se pose la mort
Le soir pour dormir
Et les oiseaux à l'envers ?
Mais je sais des plages
Où le calme se visite
À cinq heures
p.117
ÉTÉ
37
Si brève effusion
des regards. La fille nue
ruisselante épure
p.47
ÉTÉ
27
Silence fertile
ô temps rougi des déserts
somptuosité
p.37
L'ÉTÉ
47
Le merle à l'envers
l'ellipse du recyclage
que de vers gloutons !
p.57
L'ÉTÉ
46
L'argile fumant
le ruisseau sous les roseaux
la couleuvre hésite
p.56