Parfois on imagine que le poids des ans va écrabouiller les souvenirs à jamais, les réduire au rang de mesquineries, les enfoncer sous la terre, ainsi le fil du voyage ne serait pas rompu. Puis, lorsqu’arrive l’heure du bilan, force est de constater que le passé reste bel et bien la coquille de nos jours. Les faux-pas et les actions miraculeuses d’autrefois se retrouvent accoudés au plancher de nos songes, cloutés à la pointe de feu, sans que nous puissions entrevoir la moindre issue de secours, sauf à clore les paupières et rebondir vers le prochain horizon, là-bas, derrière la colline, puis derrière une autre colline, plus loin encore, enfin derrière toutes collines du monde.
C’est court, une nuit, lorsqu’on envisage d’apurer tant de comptes.
Leila était le goût manquant de ma chair, autant que mon regard prenait vie au fond de ses yeux. Nous étions les deux hémisphères du globe, l’un ne pouvait tourner sans l’autre.
Leila vivait pleinement sa liaison avec vous et sa liaison avec l’Autre. Elle était une femme du partage. De ces êtres auxquels il ne faut jamais demander de choisir.
On dit qu’il faut connaître chaque racine de la fleur pour en savourer les couleurs et la beauté.
Ça peut faire mal, une balle dans l’épaule, mais on n’en meurt jamais.
Une société ne bâtit rien à travers son équipe de balle au tamis, si douée soit-elle sur la piste, quelles que soient les origines de ses athlètes.
On se sent plus solide lorsqu’on domine les choses.
nous sommes les grains de sable du bord de la mer. Impossible à distinguer de loin. Indispensables cependant pour constituer une plage
Cet attelage, une fille du Désert et vous, le garçon des Hauts, rien de tel pour perturber le petit univers de la Ville…