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Citation de collectifpolar


Il ouvrit les yeux.
Quelques secondes lui furent nécessaires pour sortir de la brume des barbituriques. Il cligna plusieurs fois des paupières, les écarquillant au maximum entre chaque battement, ses pupilles roulant de gauche à droite.
Le bois émit quelques bruits sourds, réaction aux coups portés par ses bras et ses jambes. Ils étaient presque inaudibles, amortis par l’eau et camouflés par les tremblements d’un train non loin.
Il geignait, la bouche pâteuse, toujours sans conscience parfaite de ce qui l’entourait.
Ses gémissements commençaient à former des mots presque intelligibles. Les bruits de frottement contre la paroi se faisaient plus forts, plus rapprochés. La révélation venait.
Tout en l’observant, je ne ressentais rien. Je cherchais au fond de mes tripes la plus petite sensation possible révélatrice de vie.
Rien.
Ils m’avaient tout pris. Lui. Comme les autres.
Une ablation totale.
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