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Citation de Pecosa


 "In the swamp, I live, in the swamp, I’ll die »
Harold Daniels, Poor White Trash

Il existe une variante du cinéma redneck, dans laquelle les pèquenauds ne font plus figures de menace et de danger. Au même titre que les citadins, ils se retrouvent face à un adversaire plus bestial encore, tout juste humanoide. Ces créatures proviennent généralement des marais et elles décident de reprendre leur territoire, ce qui leur revient de droit, et d’exterminer les intrus. Ces êtres grouillent sous les eaux ou se cachent dans la végétation sauvage. Pour le reste, le décor est le même que celui des autres films. Quelques paysans vivent isolés au bord des marécages infestés d’alligators et de serpents. Ils boivent du moonshine, portent des salopettes et des chemises à carreaux. Dans la lignée des films d’horreur écologique, la cible privilégiée de ces créatures du marais- vrais animaux ou monstres liés aux superstitions- reste les riches capitalistes qui polluent et ceux qu’elles considèrent comme des intrus. Autres incarnations du refoulé, ces choses incontrôlables ont une valeur symbolique au même titre que les bouseux utilisés dans ce cinéma. Elles reviennent à la surface er règlent leur compte à eux qui ne respectent pas leur tranquillité. Elles appartiennent aussi aux légendes locales. Ainsi, quand The Legend of Bobby Creek (Charles B. Pierce, 1972) a été diffusé, son pseudo documentaire a terrifié nombre de spectateurs persuadés que tout était vrai. Le mythe de Bigfoot n’ était pas un délire fantaisiste pour les habitants qui allaient voir ce genre de film dans le drive-in local. Ces oeuvres, qu’on peut faire remonter à L’Attaque des sangsues géantes, sont donc rangées à tort dans le domaine du fantastique: elles sont aussi réalistes que les paysages de boue , de mousse et de sables mouvants qui défilent à l’écran.
A lui tout seul, on peut dire que The Legend of Bobby Creek a lancé la mode des films portant sur la créature de Bigfoot ou Sasquatch, à mi-chemin entre le gorille, l’ours et l’humain (…), l’oeuvre de Charles B. Pierce reste le film du genre le plus convaincant.
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