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4.92/5 (sur 6 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Maxime Lachaud (né le 30 juillet 1975 à Carcassonne) est un écrivain français et journaliste du mouvement gothique.

Maxime Lachaud, aussi connu sous le nom Max Lachaud, est un essayiste et journaliste français né le 30 juillet 1975. Depuis le début des années 2000, il travaille sur le gothique sudiste, les arts et la littérature du Sud des États-Unis. Il est l'auteur du livre Harry Crews, un maître du grotesque (K-Inite, 2007), la première étude française complète autour de l'univers étrange et tragi-comique de cette figure majeure du Sud littéraire. Il a aussi écrit et participé à des colloques autour d'artistes du Sud américain tels que Flannery O'Connor, Cormac McCarthy, Tobe Hooper, Herschell Gordon Lewis, James Dickey, Joe R. Lansdale, Clarence John Laughlin et beaucoup d'autres.

Il est également connu pour ses activités dans le milieu des arts et des musiques underground. Il a commencé dans les années 2000 à écrire pour le fanzine français Abus dangereux, avant de créer sa propre revue en 2002 avec Douche froide. Ce fanzine, accompagné d'un CD, s'est transformé en 2004 en émissions de radio écoutables tous les quinze jours sur Canal Sud Toulouse. Avec l'association Douche froide, Maxime Lachaud a travaillé sur différents projets, dont le livre-CD/anthologie sonore Aux limites du son (La Volte, 2006), tournant autour du groupe littéraire Limite qui révolutionna la science-fiction française dans les années 80.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Par son héritage culturel et historique unique, le Sud apparait comme une partie bien distincte du continent américain, avec ses propres croyances, ses coutumes, sa littérature, sa musique, son architecture, ses symboles, sa cuisine, ses superstitions, son folklore, ses vagues d’immigration mais aussi son isolement, sa culpabilité et son passé raciste. Même si le Sud a connu durant le XXè siècle, une grande transformation et industrialisation, la plupart de ses états comptent parmi les plus pauvres du continent, en particulier dans les campagnes. Beaucoup s’accordent aussi à dire qu’il n’y a pas un seul Sud mais qu’il y a divers Suds. Le Texas n’a rien à voir avec la Géorgie ou le Mississippi avec la Floride pour ne citer que deux exemples, tout comme l’îlois et le cajun sont des dialectes usités dans certains coins uniquement, sans parler des différentes langues utilisées par les Amérindiens et les créoles de Louisiane. Le Sud, en tant qu’entité, relève plus d’un espace imaginaire que d’une réalité géographique. Il est une métaphore à l’image de l’expression « to go down south » (mot pour mot, « descendre dans le sud ») qui connote la détérioration d’un état, d’une relation ou d’un corps.
Le Sud est un espace maudit, dégénéré que les auteurs ont tellement mis en avant, hanté par les spectres du passé, l’innocence perdue, la guerre de Sécession, les lynchages et la « hantise de la foi » comme diraient Flannery O’Connor et Walker Percy(…) Espace poétique situé au cœur des ténèbres , le Sud représente un territoire de danger, de menace, où personne n’est à l’abri de la folie. Lieu privilégié de la difformité et du grotesque, on ne compte plus le nombre d’artistes qui ont mis l’accent sur les foires aux monstres itinérantes traversant le Sud ou sur les mutilations liées à l’univers des campagnes: Tod Browning, Carson McCullers, Eudora Welty, Clarence John Laughlin, Harry Crews, David Lynch, Joe R. Lansdale , etc.
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"- Un vrai bar de culs -terreux?
- Non, de Chinois!
- Ah les mecs, j'ai jamais été dans un bar de culs-terreux, ça doit être formidable!
- Ouais, ils bouffent des Yankees."
Robert C.Hugues, Hunter's Blood

(Citation ouvrant le chapitre "Festins cannibales")


Dans Massacre à la tronçonneuse, déjà, le cannibalisme avait valeur de métaphore. Le capitalisme sauvage ayant dévoré les anciennes industries sudistes, les chômeurs engendrés par le système se nourrissent des jeunes citadins de la classe moyenne, agents de ce capitalisme qui les a réduits à la vilénie. La hicksploitation a toujours cherché à mettre le spectateur face aux pulsions humaines les plus refoulées et interdites, et le cannibalisme ne fait que se rajouter à la liste des perversités déversées par ce cinéma sur la figure du plouc consanguin. Bien sûr, l'influence de véritables actes extrêmes commis par des tueurs en série sur le sol américain a joué un rôle, quand on sait l'intérêt qu'ont porté certains cinéastes à ces histoires criminelles; (...)
La thématique carnivore a donné au genre quelques-uns de ses longs métrages les plus marquants, à commencer par Carnage (Michael Ritchie, 1972), souvent programmé dans les cinémathèques dès qu'il est question de films américains en rase campagne.
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Se souvient-on que Coca-Cola est originaire du Sud? Et les poulets frits du Colonel-Sanders ne sont-ils pas des incontournables pour qui pose le pied dans l'un de ces Etats? Existe-t-il un autre endroit au monde où les gens puissent avaler ces boissons énergisantes écoeurantes que sont les Dr Pepper et Mountain Dew? Comment peut-on fantasmer sur un mets aussi peu ragoûtant que les Sloppy Joes? Aux Etats-Unis, il existe un grand nombre de magasins où tout est à un dollar, vous y trouverez des friandises telles que les Hostess Twinkies, les Tootsie Roll Pops ou les Gummy Bears, et si vous avez besoin d'outils, vous irez dans une chaine de supermarchés Kroger et vous prendrez ceux sur lesquels il est marqué Snap Tight Tools. Côté animation, vous aurez l'embarras du choix dans les bars country ou spécialisés dans le rock sudiste. Avec une hospitalité purement sudiste, on pourra même vous offrir des bonbons aux cacahuètes et vous faire goûter de l'alcool de maïs. Vous vous arrêterez dans l'une de ces roadhouses (cf Roadhouse 1989, de Rowdy Herrington) qu'on appelle aussi honky-tonks (cf Honkytonk Man, 1982, de Clint Eastwood), ces tavernes des bords de route où l'on peut danser, jouer et boire. Une chose à savoir, elles sont réservées aux Blancs. Pour les Noirs, on appelle cela les jukes ou juke-joints.
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 "In the swamp, I live, in the swamp, I’ll die »
Harold Daniels, Poor White Trash

Il existe une variante du cinéma redneck, dans laquelle les pèquenauds ne font plus figures de menace et de danger. Au même titre que les citadins, ils se retrouvent face à un adversaire plus bestial encore, tout juste humanoide. Ces créatures proviennent généralement des marais et elles décident de reprendre leur territoire, ce qui leur revient de droit, et d’exterminer les intrus. Ces êtres grouillent sous les eaux ou se cachent dans la végétation sauvage. Pour le reste, le décor est le même que celui des autres films. Quelques paysans vivent isolés au bord des marécages infestés d’alligators et de serpents. Ils boivent du moonshine, portent des salopettes et des chemises à carreaux. Dans la lignée des films d’horreur écologique, la cible privilégiée de ces créatures du marais- vrais animaux ou monstres liés aux superstitions- reste les riches capitalistes qui polluent et ceux qu’elles considèrent comme des intrus. Autres incarnations du refoulé, ces choses incontrôlables ont une valeur symbolique au même titre que les bouseux utilisés dans ce cinéma. Elles reviennent à la surface er règlent leur compte à eux qui ne respectent pas leur tranquillité. Elles appartiennent aussi aux légendes locales. Ainsi, quand The Legend of Bobby Creek (Charles B. Pierce, 1972) a été diffusé, son pseudo documentaire a terrifié nombre de spectateurs persuadés que tout était vrai. Le mythe de Bigfoot n’ était pas un délire fantaisiste pour les habitants qui allaient voir ce genre de film dans le drive-in local. Ces oeuvres, qu’on peut faire remonter à L’Attaque des sangsues géantes, sont donc rangées à tort dans le domaine du fantastique: elles sont aussi réalistes que les paysages de boue , de mousse et de sables mouvants qui défilent à l’écran.
A lui tout seul, on peut dire que The Legend of Bobby Creek a lancé la mode des films portant sur la créature de Bigfoot ou Sasquatch, à mi-chemin entre le gorille, l’ours et l’humain (…), l’oeuvre de Charles B. Pierce reste le film du genre le plus convaincant.
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