Maya Dalgachéva

Tout d'abord merci à Babelio et aux Editions Elitchka pour ce livre reçu dans le cadre de masse critique jeunesse.



Je voudrais, avant toute chose, expliquer pourquoi tout à coup je m'intéresse aux livres pour enfants et vous préciser les modalités de ma chronique.



1° il y a environ 3 ans, suite à ma mise à la retraite prématurée, je suis devenue animatrice bénévole en Ecole de devoirs (niveau enseignement primaire). Depuis le mois de janvier, nous avons créé un atelier lecture qui a lieu 1 fois par semaine. Pour info et en résumé : une école des devoirs en Belgique francophone est un endroit (dépendant le plus souvent d'une association non lucrative d'éducation permanente) qui accueille des enfants en dehors des heures d'école; qui les accompagne et les soutient dans leurs différents apprentissages. Ces EDD sont généralement situées dans des quartiers défavorisés.



2° ma fille aînée est institutrice primaire dans l'enseignement spécialisé. Celui-ci permet de rencontrer les besoins éducatifs spécifiques des élèves en difficulté qui y évolueront comme dans l'enseignement ordinaire, à leur rythme, grâce à un encadrement pédagogique permettant une individualisation de l'enseignement.



C'est donc une chronique "chorale" que je vais présenter puisque nous avons eu l'occasion de lire ce livre toutes les 2 et de partager nos idées.



Le résumé : C'est l'histoire d'un petit chien de rue. Il n'a un voeu : trouver une maison et une famille. Alors, il se met en quête d'en trouver une et s'arrête devant divers bâtiments de la ville d'où il se fait souvent renvoyer. Son rêve se réalisera-t-il au bout de cette quête ?



Quant à la forme : les illustrations sont originales mixant dessin, collages et bricolages photographiés : c'est plein de créativité et de facture fort moderne. Par contre, ma fille n'a pas apprécié. Question de personnalité et de goûts.

Nous avons cependant toutes les 2 apprécié le fait qu'à la fin du livre, l'auteur propose aux enfants de pouvoir changer l'ordre chronologique de l'histoire voire même de créer d'autres lieux. Il y a aussi des idées de bricolages, de visites de bâtiments, d'atelier d'écriture. Bref de quoi permettre aux enfants d'explorer toute leur créativité.



Quant au texte : il s'agit d'un conte initiatique, poétique, au vocabulaire adéquat pour le public visé. Cependant, nous avons regretté toutes les 2 que certains bâtiments et ce qu'ils représentent soient vus sous un angle plutôt négatif. 2 exemples : l'école où les "enfants ont l'air malheureux" et l'hôpital qui est considéré comme un lieu "sans vie". Il y a pourtant des choses positives qui se passent dans ces endroits.



Enfin, nous avons trouvé que le récit manquait de neutralité en ce qui concerne le passage du petit chien dans l'église.

Nous avons , ma fille et moi des enfants de toutes confessions et des athées. Je ne vais pas m'étendre sur le problème complexe belgo-belge de l’enseignement confessionnel ou non : dans les écoles dites ”officielles", des ”maîtres spéciaux” donnent des cours de religions (catholique, protestante, orthodoxe, islamique, etc.) , un cours de morale non confessionnelle (pour les athées) et/ou un cours de citoyenneté pour les enfants dont les parents ne se reconnaissent dans aucune autre religion ou morale. Les autres enseignants doivent, quant à eux, garder leur neutralité.

De même dans notre école de devoirs, nous recevons des enfants de diverses nationalités et de diverses convictions. Nous tenons à conserver ce pluralisme multiculturel et garder un ancrage plutôt local de bon voisinage.

Mis dans le contexte belge, ce livre ne pourrait être lu aux enfants dont nous nous occupons si nous ne voulons pas voir débouler des parents aux idées arrêtées. (ça peut arriver…)



En résumé, dans un contexte familial, ce livre racontant une quête initiatique suivie des petites propositions de créativité personnelle s'avère intéressant pour un enfant. La présentation est plutôt moderne. Seuls bémols : la négativité vis-à-vis de l'école et de l'hôpital. Ce n'est peut-être pas vraiment indiqué lorsqu'un livre s'adresse à de jeunes enfants.

Quel magnifique album gai et sensible!



Une petite ville sans histoire voit sa vie bouleversée,lorsqu'un énorme nuage déverse des tonnes de flocons de neige. La vie s'arrête, tout le monde s'affole. Heureusement les enfants, riches d'idées et de vitalité vont prendre les choses en main!



Ce conte d'hiver est plein de bonne humeur, de poésie et d'humour. Il met à l'honneur l'imagination, l'entraide et la bienveillance.

Le texte de Maya Dalgachéva est bien construit et plein de jolies trouvailles. Il est à la fois simple dans son lexique et sa syntaxe, très "oral" et riche d'idées.

Il est superbement mis en valeur par les illustrations de Névéna Angélova. Mélange de dessins colorés, de collages, de photos d'objets et de matière donnant de l'épaisseur, du volume, elles apportent rythme et énergie. Chaque page est une belle découverte pleine de détails à observer seul ou à plusieurs.

Un bonus est offert à la fin de l'album, une planche pour fabriquer un jeu de memory. Une jolie initiative qui permettra de rester un peu plus longtemps à Neigeville.



A mettre au pied du sapin ou à raconter en attendant le père Noël!

Dans cette ville paisible ressemblant à beaucoup d'autres, où il fait si bon vivre, les habitants prennent le temps et profite de leurs journées. Mais voilà qu'un jour, un gros nuage tout doux déposa une énorme couche de neige et recouvrit la ville. Les adultes n'osent pas mettre leur bout du nez dehors, même le maire se porte malade! Mais voici que quelque chose remue dans la neige... des enfants! Ces derniers se sont organisés par téléphone et se mettent à creuser des tunnels, et puis à créer une multitude de bonhommes de neige, faisant presque doubler le nombre d'habitant de cette ville rebaptisée Neigeville.

J'ai beaucoup aimé les illustrations faites de différents médias: collage, photo, crayonné... Je trouve qu'elles donnent un effet très vivant à la lecture. On prend plaisir comme un enfant à observer tous les détails et à les lier au texte.

Le texte est faussement naïf et merveilleusement poétique!

Et le joli petit plus? Un jeu de mémo nous est donné à la fin du livre, de quoi profiter encore de cette ville un peu farfelue quelques instants.

Qui sait où peut bien exister cette ville, le plus important est qu'elle existe, même si seuls les moineaux savent où.



C'est le deuxième titre que je possède venant de cette maison d'édition, et j'avoue être sous le charme! (à découvrir chez eux: Le Roi Mi!)

L'album jeunesse 'Petit chien rêve d'une maison' raconte l'histoire d'un petit chien errant cherchant désespérément à trouver une famille pour le recueillir. On va le suivre à la trâce de bâtiment en bâtiment, en passant d'une école à la poste ou à un hôpital.



Les illustrations sont le gros point fort de cet ouvrage. Elle sont réalisées à partir de collages photographiés mêlés à des dessins et sont très originales. Petit plus, des conseils pour réaliser sa propre ville avec son parcours sont disponibles à la fin en annexe, ce qui pourra amuser les enfants. Petit bémol, dans ce récit le petit chien visite une église et ce passage n'est pas des plus "neutres". Cela pourra peut-être poser problème à certains.



Quoi qu'il en soit, cette histoire ravira certainement les petits qui demanderont probablement à adopter un chien à leurs parents suite à cette lecture !



Merci à Babelio et aux éditions Elitchka pour la réception de cet album !



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Merci à Babelio et aux éditions Elitchka pour ce joli album que je pourrais utiliser en classe !



A titre personnel, je n’ai pas apprécié la fin que je trouve ouverte, pas claire ainsi que le passage dans l’église qui était orienté sans que ce soit précisé dans le résumé...mais ce sont les seuls point négatifs !



En revanche, les illustrations sont originales (dessins, maquettes, collages...) et très agréables. L’histoire se lit avec plaisir également.



Le petit plus pour moi se trouve pour les enseignants (il y a d’ailleurs une page d’idées d’exploitation à la fin de l’ouvrage destinée aux enseignants, super !) puisque l’on peut utiliser l’album pour aborder un travail sur le plan/la représentation dans l’espace, l’écriture d’invention, ainsi qu’en arts visuels par exemple.



Je le trouve néanmoins plus adapté pour les exploitations scolaires que pour la lecture plaisir à la maison.

Une petite ville tranquille voit son quotidien bouleversé quand un gros nuage déverse au-dessus des rues et des habitations des milliers de flocons ❄.

Les adultes se terrent chez eux mais les enfants, source de créativité et d’adaptation, vont faire de ce moment particulier un événement, une grande fête qui verra la population de ce petit village augmenter considérablement.

Un bond démographique qui va tout changer -ou presque- dans cette petite ville tranquille.



Un joli conte d’hiver qui met en avant de belles valeurs d’entraide, de partage et de respect de la nature et des autres.

Cependant, avec mes enfants, nous n’avons pas été sensibles aux illustrations. Nous préférons les dessins plus « doux », plus poétiques…

Mais quelle chouette idée de proposer une planche à photocopier et découper pour en faire un jeu de mémo !

Merci Babelio

pour cette masse critique qui nous a permis de découvrir cette petite ville presque tranquille &#xNaN❄