Une fois au sommet, la voiture s’arrête sur un terre-plein et je sors pour voir, mordue aussitôt par le froid qui brûle à cette altitude, percutée par les rafales de vent, glaciales, abrasives. Devant moi s’étend la Laponie, immense, bosselée, étale et pourtant rétive, baignée de cette lumière bleutée qui laisse toujours croire que le ciel pourrait s’éclaircir. Là-bas, le pôle.