En vérité, le cri qu’articule l’enfance à l’instant où elle s’achève est un bruit horrible pour ceux qui se donnent la peine de tendre l’oreille. Les rares gratifiés de ce don surnaturel savent que ce cri est semblable à celui d’un verre qui se brise, d’un corps qui bascule et heurte le trottoir, le trottoir dur et brûlant de l’existence que l’enfant confond avec la matière accueillante d’une mère ou d’un père capable d’amortir sa chute.