L'idéologie ethniste façonnée par le colonisateur belge avait, de belle manière, préparé le terrain à la "solution finale au problème tutsi" mise en pratique par les extrémistes hutu. Mais cette pensée raciste, figeant de prétendues ethnies et divisant des peuples qui cohabitaient, ne devait pas fatalement conduire au génocide. De même que l'antisémitisme ne devait pas forcément engendrer Auschwitz. Ce qui a rendu cet aboutissement possible, c'est l'appui politico-militaire consenti par les plus hautes autorités de l’État français, lequel s'est poursuivi bien après juillet 1994. (81)