J’ai vingt ans. Je suis un étranger en Algérie, je suis un étranger en France. Je me sens frère de tous. J’ai perdu toute notion d’appartenance, d’union solidaire avec ceux qui ont dormi entourés de leurs enfants dans les bidonvilles. Je nie toute forme d’embrigadement. Si les autres ne me rappelaient pas mes origines, d’un regard en biais, comme l’oiseau, je volerais.