Mes parents virent en leur fille un être profondément rêveur et silencieux. Trop silencieux. Cette absence, ces songeries perpétuelles les inquiétèrent. Jusqu’à sept ans, je parlais très peu, hormis quelques mots ici et là, correctement prononcées, ce qui ne faisait qu’accroître l’incompréhension et le trouble dans lesquels je plongeais mon entourage. Mais j’étais une enfant sage et calme. Alors, pourquoi s’inquiéter ?