AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Cielvariable


Daniella était la plus belle fille brune de notre école. La plus belle blonde, c’était moi.
Tout chez elle était rond. Les boucles de ses cheveux bruns, qui faisaient un soleil autour de sa tête, ses seins, ses hanches. Ce qu’ils appellent des rondeurs, elle en avait. En veux-tu ? en voilà ! Comme si la nature avait su pourquoi on l’avait mise au monde et quels attributs il lui fallait pour passer non seulement pour une femme, mais aussi pour une de ces femmes auxquelles les humains des deux sexes sont incapables de résister.
Chez moi, en revanche, tout est long et droit. Les cheveux, d’abord. Mais également les jambes, le torse, les bras. J’ai des doigts longs et fins. On dit que même mon regard est long. Mes seins, eux, sont très gros et très ronds. Là aussi, la nature savait ce qu’elle faisait !
Il y a une autre chose qu’elle avait bien conçue, la nature : elle nous avait parfaitement programmées, Daniella et moi, pour que nous soyons complémentaires et inséparables jusqu’à la mort. Car chez nous, dès la puberté, on doit tout vivre à deux. Le professeur Melchior nous l’a bien martelé : « La longue et glorieuse histoire de notre espèce tient à ce que, contrairement aux autres, nous savons nous associer pour la vie à un complice et nous y tenir, sans s’empêtrer dans le sentimentalisme ou la sensiblerie. »
Commenter  J’apprécie          10





Ont apprécié cette citation (1)voir plus




{* *}