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Citation de levri


— C’est impossible, dit Assia en secouant la tête. Je dois voir avec elles où m’inscrire à la rentrée : études de commerce ou d’ingénieur ? On est en juin et je dois me décider pour septembre. Ce n’est pas gratuit, il faut…
Elle ne put continuer ; les mots du vieil homme s’ancraient en elle. L’étendue de sa perte lui fit l’effet d’un coup de poing en pleine figure et les larmes lui montèrent aux yeux. La seule chose qui l’arrêta fut la honte de pleurer devant un parfait inconnu.
— Oui, l’argent, murmura-t-il d’un ton doux qui insupporta Assia. Vois-tu, ton école coûtait très cher et tout ce qui restait de ta famille, ton héritage pécuniaire, s’entend, a été englouti pour payer ces cours. Aujourd’hui, malheureusement…
Assia ouvrit de grands yeux. Il ne lui restait plus rien ? Mais de quoi allait-elle vivre ? Elle avait dans son sac à main quelques billets : le restant de son argent de poche, rien de plus. Quand cela serait épuisé…
Elle contempla le vieil homme désolé qui se tenait devant elle et sentit que la digue qui retenait ses larmes allait céder. Alors, venu du fond de son âme, une petite radicelle de colère se mit à ramper vers la lumière. Parce que tout valait mieux que de se noyer dans le chagrin, Assia l’agrippa. Elle se rappela toutes les fois où, quand le courrier arrivait, elle attendait en vain qu’on appelle son nom. Elle se rappela les nuits où elle avait eu tant de mal à trouver le sommeil parce qu’elle se demandait, encore et encore, ce qu’elle avait pu faire de mal pour que sa tante décide de l’exiler dans cette école si loin de chez elle.
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