La grand-mère anglaise d’Anna, Maud, citait un affreux dicton sur la folie solitaire de la femme romantique qui rêve au-dessus de ses moyens : « Elle ne voulait pas d’un marcheur, mais les coureurs ne s’arrêtaient pas. »
À onze ans, Anna en avait eu des frissons.
— Qu’est-ce que ça veut dire ? avait-elle demandé.
— Que certaines femmes s’estiment trop bien pour les hommes qui veulent d’elles, mais que, comme elles ne sont pas assez bien pour les hommes qu’elles veulent, elles finissent seules.