Même si ça me faisais mal de l'admettre, j'avais aussi besoin que les autres croient en moi, un peu comme un acteur à besoin de l'approbation du public
Mais mon passé faisait partie de moi, et l'opinion que les autres avaient de nous était quelque chose de bien plus compliqué à influencer. Une fois que les gens vous avaient collé une étiquette, vous deviez vivre avec et vous la trimballer comme une fatalité.
Elle jouait les dures, mais elle était fragile, et ce monde de merde s'acharner sur elle. Et elle, elle se battait, toute seule, sortant les griffes, prête à tout pour défendre les siens
Son âme n'était pas plate et laide comme celle de ceux qui n'étaient animés que par la pure méchanceté. La sienne était peut être sombre et brisée, mais elle n'était pas irréparable
Il n'était plus question de fuir, et de toute façon, j'avais fini par comprendre que mon passé me rattraperait toujours. Il était impossible de se battre contre son propre vécu.
Plus le temps passait, plus j'avais l'impression d'étouffer derrière un masque.
Le fait d'être sans cesse associé à lui m'empêchait de l'oublier.
-On y va ensemble, et on leur nique leur race ensemble.
Le cœur à ses raisons que la raison ignore...