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Citation de Moccha


La fillette avait repris ses jeux solitaires dans la rue. Jim fronça les sourcils. Il aurait fallu qu'un adulte la surveille, qu'un adulte s'installe sur les marches, avec une bière si nécessaire, mais qu'on garde un œil sur elle. Les résidents de Benboro Park se connaissaient entre eux, mais ça ne suffisait pas. Le mal frappe facilement les enfants. Trop facilement. Si facilement que c'en est déprimant. Dans un monde normal, on se serait organisé de façon à protéger les innocents, afin que chaque individu vive sa vie et se dise en bout de course : "En fin de compte, ce n'était pas si mal". Mais était-ce jamais le cas ? Chacun passait son temps à regarder du mauvais côté. Au lieu de penser plans de carrière et pelouses impeccables, de se focaliser sur les chaussures à la mode, les régimes minceur ou la célébrité, au lieu d'être obsédés par l'image qu'ils renvoyaient ou qu'ils se faisaient d'eux-mêmes, les gens devraient veiller les uns sur les autres, sur leurs enfants, leurs parents, leurs conjoints et leurs animaux de compagnie. Se consacrer à protéger ces trésors que sont les êtres aimés, car il fallait toujours un deuil ou une cassure pour mesurer tout ce qu'ils avaient de merveilleux, d'unique. Mais les gens n'y pensaient jamais à l'avance, parce qu'ils étaient stupides. Parce que la vie était un puits de distractions. Parce que c'était comme ça.
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