Il ne trouva toutefois pas ce dont son corps avait un besoin impérieux. Cela faisait douze jours que le grizzly l’avait assailli. Avant d’être abandonné, Glass avait avalé quelques gorgées de bouillon deux ou trois fois. Sinon, il n’avait eu que le crotale comme véritable nourriture. Les baies et les racines pouvaient le sustenter pendant quelques jours, mais pour guérir, pour se remettre sur pied, il lui fallait les riches nutriments que seule la viande fournissait, il le savait. Le serpent avait été un coup de chance qui ne se répéterait probablement pas. Surtout s’il restait sans bouger.
Le lendemain, il recommencerait à ramper, et si la chance ne venait pas à lui, il ferait tout pour la provoquer.