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Citations de Michael Punke (38)


Il y a dans les affaires des hommes
Une marée qui, prise quand elle monte, mène à la fortune ...
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Un espace aussi vaste ne pouvait être que divin. Et si Glass croyait en un dieu, il résidait sûrement dans ces grades étendues de l'Ouest. Pas une présence physique, mais une idée, quelques chose situé au-delà de la capacité de l'homme à comprendre.
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Il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre...


(en français dans le texte, s'il vous plait)
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- Mieux vaut avoir soif que boire à tous les trous boueux du Missouri.
- Oh, monsieur a des principes. Il fait le difficile.
- Je vois pas pourquoi je devrais m’excuser d’avoir des principes. Contrairement à toi, j’aime les femmes qui ont des dents, par exemple.
- Je leur demande pas de mâcher ma nourriture.
- Tu coucherais avec une truie si elle portait une jupe en calicot.
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La pipe occupait une telle place dans la culture des voyageurs qu'ils l'utilisaient comme mesure de distance. Une pipe représentait l'intervalle entre leurs courtes haltes pour fumer. En descendant une rivière, une pipe pouvait correspondre à quinze kilomètres ; dans l'âpre remontée du Missouri, ils s'estimaient heureux quand ils en couvraient trois.
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Il sentit l’odeur de la carcasse de bison avant de la voir. Il l’entendit aussi – ou du moins il entendit les nuées de mouches qui tournoyaient autour de la masse de peau et d’os. Des tendons maintenaient le squelette que des charognards avaient nettoyé de toute chair. La tête énorme, broussailleuse, et les cornes noires conféraient encore à l’animal une certaine dignité, bien que les oiseaux lui eussent becqueté les yeux.
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Ce qu’il découvrit au-delà de la berge lui coupa le souffle. Des milliers de bisons paissaient dans la prairie, noircissant la plaine sur plus d’un kilomètre. Un grand mâle montait la garde à une cinquantaine de mètre devant Glass. L’animal devait faire près de deux mètres de haut à la bosse. Le châle de fourrure fauve surmontant le corps noir accentuait les lignes de la tête et des épaules puissantes, rendant presque les cornes inutiles. La bête grogna et renifla l’air, agacée par le vent tourbillonnant. Derrière le mâle, une femelle se roulait sur le dos en soulevant un nuage de poussière. Une douzaine d’autres femelles entourées de leurs petits broutaient tranquillement à proximité.
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Avec de vives appréhensions, il se mit à examiner ses blessures. De sa main gauche, il suivit les bords de son cuir chevelu. Il avait aperçu un reflet flou de son visage dans les eaux de la source formant un bassin et constaté, effaré que la femelle grizzli l’avait presque scalpé. N’ayant jamais été coquet, il estimait que son apparence avait peu d’importance dans sa situation actuelle. S’il survivait, ses cicatrices lui vaudraient peut-être même un certain respect parmi les autres trappeurs.
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Les années passées dans les plaines de l'Ouest avaient appris à Glass que survivre ou mourir pouvait dépendre des performances de son fusil.
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Horrifié, Jim Bridger fixait le spectre. De la neige adhérait à toutes les surfaces de son corps, le recouvrant d'une couche blanche gelée. Sur son visage, la glace pendait à une barbe pâle, s'accrochait en dagues de cristal au bord replié d'un bonnet de laine. L'apparition avait semblé entièrement sculptée dans le blanc de l'hiver s'il n'y avait eu les raies cramoisies des cicatrices barrant la figure, si les yeux n'avaient brillé de l'éclat du plomb fondu.
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page 147 [...] Glass regarda de nouveau les loups, qui lui parurent soudain plus gros. Il hésita un instant. Non, il ne devait pas changer d'avis. C'est ma chance. La branche allumée dans une main, les quatre en réserve dans l'autre, il descendit du haut de la berge en direction des loups. Cinquante mètres plus loin, le mâle dominant et sa femelle levèrent les yeux de la patte arrière du bison pour regarder l'étrange animal qui s'approchait de la carcasse. Ils le considéraient avec curiosité, sans voir en lui un défi, car ils avaient mangé leur content.
A vingt mètres, le vent tourna et les quatre animaux affairés sur la proie sentirent l'odeur de la fumée. Tous se retournèrent. Glass s'arrêta, face à face maintenant avec quatre carnivores. De loin, on pouvait les comparer à des chiens ; de près, ils ne ressemblaient pas du tout à leurs cousins domestiqués. Un loup blanc montra ses crocs ensanglantés et fit un demi-pas vers Glass, un grondement s'échappant de son gosier. Il abaissa une épaule, mouvement qui semblait tout à la fois défensif et offensif. [...]
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Ne pense pas à ça. Ne vois pas trop loin. L'objectif de chaque jour, c'est le lendemain matin.
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Ne vous vengez pas vous-mêmes, mais laissez agir la colère de Dieu, car il est écrit : "A moi la vengeance, à moi la rétribution", dit le Seigneur.
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Glass passa une bonne partie de la matinée à construire un échafaudage funéraire grossier à un endroit dominant le Missouri. Quant il eut terminé, il retourna à la grande hutte, enveloppa la vieille femme dans sa couverture. Il la porta à l'échafaudage, le chien traînant pitoyablement dans son sillage. Curieux cortège funèbre.
...
L'idée d'enfouir les corps dans une terre froide, étouffante, lui avait toujours paru moins appropriée que la coutume des Indiens, qui plaçaient les corps en hauteur, comme pour les transmettre aux cieux.
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- Tu coucherais avec une truie si elle portait une jupe en calicot.
- Ça fait sûrement de toi l'orgueil de la famille Cattoire. Je suis sûr que maman serait très fière de savoir que tu baises seulement avec les putains distinguées de Saint-Louis.
- Maman, non. Papa , peut-être.
Ils partirent tous les deux d'un rire sonore puis de signèrent solennellement.
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Il se jura de survivre, ne fût-ce que pour exercer sa vengeance sur les hommes qui l’avaient abandonnée.
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Pendant un jour et une nuit, son corps se purgea de la moelle rance. La douleur causée par ses blessures s'accompagnait maintenant d'une faiblesse générale. Il se représentait ses forces comme le contenu d'un sablier. Minute après minute, il sentait sa vitalité décroître. Il savait que le moment viendrait où le dernier grain de sable tomberait, laissant la partie supérieure du sablier vide. Glass ne parvenait pas à chasser de son esprit l'image du bison, de cette bête puissante réduite à l'état de squelette.
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« Connais les étoiles et tu auras toujours une boussole. »
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Pris individuellement, ils ressemblaient plus à des animaux de compagnie qu'à des prédateurs, et pourtant ils se dressèrent tous au signe donné par le meneur.
Ce ne fut que lorsqu'ils se mirent en mouvement que leur force létale devint évidente. Elle ne provenait pas de leurs muscles ni de leur agilité, elle découlait de l'intelligence collective qui donnait à la meute une détermination implacable. Ensemble, ils devenaient une unité mortelle, une flèche dirigée vers une unique cible.
Le mâle dominant trotta vers la brèche, se mit à courir au bout de quelques mètres. La horde se déploya derrière lui avec une précision et une coordination que Glass trouva presque militaires. Même les louveteaux semblaient comprendre l'objectif recherché.
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Fitzgerald et Bridger lui avaient délibérément volé les quelques affaires qui aurait pu le sauver. En le privant de cette possibilité ils l'avaient tué. Ils l'avaient assassiné, aussi sûrement qu'avec un couteau dans le cœur ou une balle dans le cerveau. Ils avaient commis un meurtre, sauf qu'il ne mourrait pas. Il ne mourrait pas, et il survivrait pour tuer ses meurtriers.
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