Faire exister "l'étranger" dans nos esprits et dans les politiques xénophobes est le seul résultat, et la seule vérification empirique d'une "identité nationale" improbable. Cette politique de l'identité prend la forme caricaturale de l'inventaire de traits ethno-nationaux comme aux temps les plus reculés de l'ethnologie folkloriste. Et le contrôle de la conformité à ce "kit identitaire" national, enfermé et appauvri sur le plan culturel, est l'instrument de la politique de rejet de "l'étranger".