Samedi 5
Déjà nous ne sommes plus dans le mois de sa mort.
J'ai beaucoup de peine.
J'ai énormément de chagrin, il faut que je l'écrive à quelqu'un, cet après-midi. Donc à moi. Une peine "infinie"-qui déborde ses causes, qui ne pleure pas seulement sur la vie de M., ni sur "moi" esseulé, ni sur notre vie, que j'essaierai de décrire une autre fois; et sur "notre" monde; mais sur tout, sur le tout, sur le monde. Un déluge, de larmes, qui passerait par mes yeux, noyant. "Répétition", sans doute, du moment évangélique, quand il pleure sur les siens, sur le monde, sur l'univers. Occasion de pleurer sur. (...)
S'écrire des lettres, est-ce une destination; est-ce possible, parce qu'on est seul ?