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Critiques de Michel Duclos (13)
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La longue nuit syrienne



Cela fait exactement 10 ans que le mécontentement populaire sur le faux printemps arabe en Syrie s’est transformé en guerre civile et maintenant que le criminel de guerre Bachar el-Assad a reconquis, grâce à l’aide de Poutine, le gros de son territoire, des voies s’élèvent pour préconiser une normalisation des relations avec cet État. Ce n’est pas seulement le cas de l’Arabie Saoudite et des émirats du Golfe persique, mais également de certains pays européens, qui telles la Hongrie, la Grèce et la Bulgarie viennent de rouvrir leur ambassade à Damas, comme si Assad n’avait pas bombardé sa propre population avec des armes chimiques !



Comme le numéro 2 de la mission française auprès de l’ONU de 2002 à 2006 et ensuite pendant 3 ans, de 2006 à 2009, comme ambassadeur de France à Damas, Michel Duclos est exceptionnellement bien placé pour nous offrir un éclairage sur ce que l’on pourrait qualifier d’imbroglio tragique syrien.



Le seul inconvénient de cet ouvrage intelligent, pondéré et lucide est sa date de parution : juin 2019. Car comme tout le monde sait la "longue nuit syrienne" est loin d’être levée, n’est-ce pas messieurs Bachar el-Assad et Poutine ?



Entretemps, plus de 4 millions Syriens se sont réfugiés à l’étranger, soit "la plus importante population de réfugiés au monde" et à peu près 8 millions sont déplacés à l’intérieur du pays. Selon la Banque mondiale la Syrie comptait en 2020 17,5 millions d’habitants.



Selon l’auteur les problèmes ont commencé par l’invasion américaine de l’Irak en mars 2003, sur initiative du génial fiston Bush (décidément les Républicains américains n’ont depuis lors pas arrêté leurs bêtises, comme aujourd'hui autour de ce guignol de Trump). Cette invasion a provoqué des tensions et remous dans tous les pays du Moyen Orient et creusé les antagonismes entre chiites et sunnites, ainsi qu’une radicalisation et la fondation de mouvements terroristes comme le Daesh.



Sous Chirac et Sarkozy les relations entre la France et la Syrie étaient tributaires de la situation au Liban et la politique syrienne dans ce pays et de son allié Hezbollah, surtout au moment du meurtre de Rafiq Hariri, président du conseil des ministres libanais, le 14 février 2005 à Beyrouth.



Michel Duclos en tant qu’ambassadeur de France s’est donné beaucoup de mal pour obtenir de la part de la Syrie un accord de non-ingérence au Liban. Une mission virtuellement impossible.



Je ne vais pas répéter mon opinion peu favorable d’Assad junior, que j’ai eu l’occasion de développer à l’occasion de ma critique de sa biographie par Régis Le Sommier, le 14 mars 2018, et je me permets de vous y renvoyer, mon jugement du bonhomme n’ayant guère changé.



Je signale en passant 2 autres ouvrages sur l’autocrate syrien : de Souhaïl Belhadj "La Syrie de Bashar al-Assad" et de Jean-Marie Queméner "Bachar el-Assad : En lettres de sang".



La conclusion de l’auteur du présent ouvrage n’est guère optimiste non plus, il reproche à Assad son régime oppresseur et se pose des questions sur les véritables intentions de Poutine.



Le témoignage de Michel Duclos contient en annexe un glossaire et un tableau chronologique des plus intéressants.

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Agora toxica: La société incivile à l'ère d'inter..

Livre lu dans le cadre de l'opération Masse critique de février 2022. Merci à Babelio et aux Éditions du Détour.



Stéphanie Lamy est chercheuse, spécialiste des guerres de l'information. Son travail comme essayiste marche main dans la main avec son militantisme féministe, pour les droits de l'Homme et le respect de nos citoyennetés. Agora toxica n'est par conséquent pas totalement objectif, sans que les convictions de l'auteure n'altèrent la pertinence de ses arguments et exemples.



Après un rappel historique des prémices de ce qui allait devenir Internet, Stéphanie Lamy plonge au cœur de son sujet. Comme le signale le sous-titre du livre, il s'agit de révéler la société "incivile" à l'ère numérique.

Bien sûr, incivilités, harcèlements, violences et agressivité ne sont pas nés avec les ordinateurs et le réseau mondial. Cela doit se constater dès les débuts de l'Humanité. La grande différence, c'est qu'Internet et les réseaux sociaux offrent à ces États, associations, organismes, communautés et individus "incivils" une diffusion à l'échelle de la planète, un effet de masse et une rapidité de propagation proprement virale.



Grâce à divers exemples médiatisés ou tirés de ses activités, Stéphanie Lamy démontre les techniques et procédés auxquels recourrent ces entités et individus. Il peut s'agir d'attaques de hackers, de manipulation des opinions ou d'interférences lors d'élections de la part d'États autoritaires comme la Russie. Ou des campagnes de diffamation, de harcèlement ou de menaces. De détournement des façons d'agir d'ONG luttant pour la défense des droits pour diffuser une idéologie. Qu'il s'agisse de régimes autocratiques, d'organisations identitaires, masculinistes ou homophobes, racistes ou ultra-réactionnaires, simples individus isolés ou regroupés en communautés cimentées par la haine; que les actions soient financées ou directes, le but est de déstabiliser les démocraties, de rompre les équilibres du vivre-ensemble, imposer une vision, une idéologie.



Voilà autant de matière qui m'interpelle et me préoccupe depuis déjà un certain temps. D'où mon choix porté sur cet ouvrage lors de l'opération Masse critique. Cette lecture est à la fois enrichissante, instructive et extrêmement préoccupante. Un bémol tout à fait subjectif : l'emploi de termes techniques tels que "questing" ou "astroturfing" a rendu parfois ma progression plus ardue. Il n'en reste pas moins que ce livre, ainsi que le travail et les activités de son auteure, sont à diffuser le plus largement possible afin de mieux comprendre les mécanismes des sociétés "inciviles" et des réseaux asociaux. Pour les démonter. Ou, au moins, les contrecarrer.
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Guerre en Ukraine et nouvel ordre du monde

C'est le genre d'essai dont on ne trouvera trace nulle part dans les médias mainstreams aux heures de grande écoute, celles qui façonnent la manière de penser de la majorité, qui fabriquent son consentement.

Au mieux certains intellectuels s'appuieront sur des réflexions similaires à celles de ce livre pour produire leur propre corpus (je viens d'en voir un nouveau en librairie) et seront invités dans les quelques émissions confidentielles existantes mais qui ne touchent qu'un public restreint.

Dommage car c'est exactement ce dont nous aurions besoin pour comprendre le monde et donc agir intelligemment pour y survivre.

Ce n'est pas un essai malgré mon introduction mais une compilation d'articles, de textes issus d’auteurs très variés. Y écrivent une dizaine de nationaux de pays du Sud, deux Russes et un Chinois, et pas mal d'Américains (dont étasuniens) et Européens. Cela donne quelque chose de très différent de l'habituelle logorrhée « occidentalo-centrée » que nous servent les éditorialistes français autorisés à penser pour nous.

Ecrites de Pékin, Moscou, Delhi, São Paulo, Istanbul, Téhéran, Dubai, Riyad, Hong Kong, Johannesburg, Dakar, Washington, New York, Londres, Vienne, Berlin et La Haye, il n'y a pas d'équivalent aujourd'hui en termes d'analyse sur ce conflit à l'issue duquel, pour reprendre les mots introductifs de l'auteur qui a supervisé la récolte de ces contributions "il n’y aura pas de retour en arrière, pas de « restauration » du monde d’avant."

Pour illustrer cette "critique", j'ai hésité à parler brièvement d'une contribution originale, hésitant entre celle d'Arabie saoudite, de Turquie, d'Inde, et je me suis hier décidé pour celle du Brésil, grâce au président Luiz Inácio Lula da Silva que les adeptes de la démocratie ne pourront pas ranger dans le camp des dictateurs et qui en ce moment même prêche pour la cessation des hostilités et la tenue de négociations sérieuses entre protagonistes, loin de l'influence des éternels promoteurs de guerre.

Le contributeur Brésilien se nomme Oliver Stuenkel, il est professeur de relations internationales à la Fondation Getúlio-Vargas. Il a été l’un des premiers penseurs du monde postoccidental et de la montée en puissance des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud).

Il nous propose une analyse basée sur la méfiance du Brésil envers son puissant voisin du Nord (les états-unis) qui a toujours considéré l’Amérique du Sud comme son pré-carré. Il détaille l'évolution dans la continuité de la pensée des différents chefs d'état de ce pays. Dès les années 1990, alors que l’Occident célébrait la fin de la guerre froide, les diplomates brésiliens regardaient l’effondrement de l’Union soviétique avec prudence. Ils craignaient l'avènement d'une hégémonie américaine totale. C'est ainsi que la Zone de libre-échange des Amériques, lancée par le président Bill Clinton en 1994 a été balayée. Pareil pour une coopération avec la Colombie dans sa lutte contre les FARC pour faire cesser la guerre civile de l’autre côté de sa frontière : bloquée car risquant de légitimer une présence militaire étasunienne sur le sol sud-américain. L’essor de grandes puissances comme la Chine et la Russie aident le Brésil à restreindre la marge de manœuvre des États-Unis en Amérique latine. Il y a donc un consensus politique selon lequel une « position neutre » constitue la meilleure stratégie dans un monde postoccidental régi par les grandes puissances. Bien qu'ayant largement profité de l'"ordre ancien", les soixante-quinze ans suivant la Seconde Guerre mondiale ayant permis au Brésil un développement remarquable, ces dernières années ont consacré sa nouvelle place comme interlocuteur légitime dans les forums diplomatiques internationaux. Il compte parmi les pays qui occupent le plus souvent un siège de membre non permanent au Conseil de sécurité des Nations unies. À l’Organisation mondiale du commerce (OMC), le Brésil remporte presque tous ses litiges commerciaux... Ces liens économiques étroits qu’il entretient avec tous les pôles de pouvoir, Pékin, Moscou ou l’Occident, (depuis plus de dix ans, la Chine est devenue le premier partenaire commercial du pays bien que le montant global des investissements de l’Union européenne, devant celui des États-Unis, est le plus grand) le placent en position d'arbitre pour la résolution de problèmes mondiaux dans un monde postoccidental sans avoir à "choisir un camp".

Avec un atout de taille : la forêt amazonienne et son impact dans les problèmes écologiques planétaires...

Voilà un exemple simple, non polémique, qui éclaire la situation et la vision "décalée" sur le monde qui advient.
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Agora toxica: La société incivile à l'ère d'inter..

Un documentaire sur un sujet un peu austère, mais qui se révèle être une agréable surprise !

L'autrice aborde la question des opérations sémantiques (en simplifiant grossièrement : désinformation) menées par des acteurs civils, ou plutôt apparemment civils, "dont le but est contraire aux principes émancipateurs et d'autonomie des peuples". Elle nous aide à décrypter, comprendre les différentes formes que cela peut prendre, les objectifs et les mécanismes de ces opérations.

Stéphanie Lamy s'appuie sur des travaux de chercheurs, cités : économistes, sociologues, philosophes,... De nombreux exemples égrènent des passages plus techniques ou théoriques, pour les rendre plus concrets, plus palpables et plus préhensibles (Mila, les masculinistes, la Lybie...).

La mise en page assez aérée, les chapitres relativement courts, la police assez claire permettent de rendre moins monolithique un essai de ce genre. Mon seul regret est que les notes soient toutes regroupées à la fin : peu pratique en cours de lecture.

Oui, l'autrice est une militante, féministe. Mais je n'ai pas trouvé que cela rendait son propos moins juste et pertinent. Il ne convaincra bien entendu pas les masculinistes, par exemple (qui useront certainement d'opérations sémantiques à son encontre). Mais il peut accompagner les personnes qui veulent comprendre la société dans laquelle ils vivent (avec un léger bagage tout de même, pour suivre au mieux, mais rien d'insurmontable).

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Agora toxica: La société incivile à l'ère d'inter..

Dans "Agora toxica", Stephanie Lamy propose une exploration de la désinformation en ligne, mais la simplification de la problématique à travers le prisme du racisme et du sexisme risque de laisser de côté des enjeux cruciaux.



L'auteure semble enfermée dans une vision étroite de la "société incivile", en la réduisant à des acteurs racistes, sexistes et hostiles à la liberté. Cette perspective limitée néglige d'autres forces potentiellement plus dévastatrices pour la démocratie, la liberté et les droits humains. En se concentrant uniquement sur ces aspects, Lamy semble passer à côté de problématiques plus subtiles et complexes qui menacent nos sociétés.



Le livre ne semble pas aborder de manière exhaustive les véritables ennemis de la liberté, comme les atteintes aux droits fondamentaux par des gouvernements autoritaires, la corruption systémique, ou les inégalités économiques criantes. En simplifiant le problème à des groupes identifiables par leurs positions sur le racisme et le sexisme, Lamy néglige de considérer les facteurs structurels qui sapent la démocratie de l'intérieur.



L'analyse de l'auteure se révèle également limitée dans sa compréhension des dynamiques complexes à l'œuvre sur internet. En se concentrant sur les commentaires haineux et les actions de groupes spécifiques, le livre passe à côté de l'impact des plateformes technologiques elles-mêmes, de la surveillance de masse, et de la manipulation algorithmique qui peuvent contribuer de manière significative à la désinformation.



En fin de compte, "Agora toxica" pourrait être critiqué pour sa vision restreinte et simpliste des problèmes sociétaux. Une analyse plus nuancée, intégrant une variété de menaces contre la liberté et la démocratie, aurait pu fournir une perspective plus complète et éclairante sur les défis auxquels nous sommes confrontés à l'ère d'internet.
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La longue nuit syrienne

Ce livre est très intéressant et très bien écrit par cet ancien diplomate basé plusieurs années en Syrie. Il nous ouvre les yeux et nous permet de comprendre les tenants et les aboutissants des décisions étatiques. Je recommande à tous ceux qui sont attirés par les relations internationales.
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Agora toxica: La société incivile à l'ère d'inter..

Cet essai on ne peut plus d'actualité tombe vraiment à pic. De manière pédagogique et documentée l'autrice, chercheuse spécialiste des guerres d'information et militante féministe, décrypte et analyse un certain nombre de pratiques de propagande moderne à l'œuvre dans la sphère informationnelle internationale.



Stéphanie Lamy introduit le sujet en déroulant son cheminement personnel et professionnel, notamment son expérience de gestion de l'information en tant que membre d'une ONG lors de la guerre, également numérique, en Libye. Quoiqu'un poil universitaire, la lecture est, selon moi, fluide et les termes sont la plupart du temps définis.



La chercheuse s'appuie sur 4 études de cas précis pour illustrer une technique sémantique particulière permettant de contourner les règles du jeu de la sphère informationnelle internationale, constituées de normes et de droit(s). Le but de ces techniques ? Imposer son mode de pensée sur la scène internationale.

L'autrice montre en outre qu'internet n'est pas si égalitaire et démocratique qu'on pourrait le croire.

Enfin, sont mis en perspective les conséquences de chacune des techniques analysées sur le recul de la démocratie.



Que l'on adopte ou non les arguments de l'autrice, ce qu'elle amène permet d'affûter notre esprit critique.



Un ouvrage passionnant dont la lecture est nécessaire à l'heure où l'information nous parvient en flux continu.



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Agora toxica: La société incivile à l'ère d'inter..

Agora Toxica

Avec Agora Toxica Stéphanie Lamy nous emmène avec elle sur le terrain des opérations sémantiques, terme qu elle utilise pour parler des désinformations que l'on trouve dans les médias, réseaux sociaux ou autre. Après un rappel de l historique de la création d'internet, elle pose les fondements de l'infosphere. Elle démontre que si les messages étaient à la main d autorités fortes auparavant aujourd'hui tout le monde peut faire passer des messages. En seconde partie elle développe les opérations sémantiques notamment de la Russie. Puis enfin elle termine avec des exemples.

J ai appris de nombreuses choses avec un ouvrage très documenté. Je l'ai trouvé assez universitaire et donc un peu difficile à lire pour tout un chacun. Les notes de bas de pages toutes regroupées en fin d ouvrage et non en bas des pages sont pour ma part dommageables à la lecture car je ne m'y suis pas vraiment reportées car moins facile d accès.

Certains partis pris font que je suis pas toujours d accord avec l'auteur mais je reconnais qu'elle insiste sur la véracité des informations et le fait de toujours les vérifier avant de les annoncer. Cela parait fort juste, tellement de personnes relayant des informations sur les réseaux sociaux.

Cet ouvrage m'a été très utile sur la compréhension de certains termes et sur les moyens utilisés pour manipuler dont je n'avais pas toujours conscience.
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La France dans le bouleversement du monde

Un essai rigoureux, clair et précis sur les manœuvres du Quai D’Orsay sous la cinquième république.

Dans les premiers chapitres, l’auteur , diplomate de carrière, retrace les grandes lignes de la politique extérieure de De Gaulle à François Hollande.

Ensuite, il explique avec lucidité, les enjeux actuels de la France , dans l’Europe et à travers le monde.

Il analyse finement, le quinquennat d’Emmanuel Macron, ses succès, ses déceptions et ses échecs.

Dans la dernière partie, Michel Duclos nous livre sa vision de la politique étrangère qui serait souhaitable de mettre en œuvre pour affronter les défis du XXI ième siècle.

Un ouvrage intelligent, remarquablement documenté, à lire absolument, en cette période électorale.
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La longue nuit syrienne

Ce livre est un outil formidable pour comprendre la situation en Syrie, et pourquoi nous en sommes arrivés là. L'écriture est fluide mais le sujet, et surtout sa complexité, exige néanmoins de la concentration pour lire cet essai. Honnêtement cet essai fait froid dans le dos, d'autant plus que Michel Duclos émet un parallèle entre la guerre en Syrie et la guerre d'Espagne, qui fut un catalyseur de la montée du totalitarisme en Europe.

Je le conseille à tous ceux intéressés par la géopolitique et les relations internationales, et par le conflit syrien, car il permet une mise en lumière de tout ce qu'on ne voit pas et qu'on ignore
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La longue nuit syrienne

Avec une écriture fluide, Michel Duclos nous offre une analyse éclairante de la situation syrienne. Au coeur du jeu politique, le diplomate décrit l'escalade et l'enchainement des évènements. Son glaçant portrait de Bachar Al Assad, de sa famille et du système de clans permet aussi de mieux comprendre le massacre et la barbarie de ce conflit.

Avec précaution et justesse, Michel Duclos fait le parallèle avec la guerre d'Espagne, pointant les interventions des puissances extérieures ou le désengagement des autres... Sans pour autant porter de jugement, l'analyse nous donne les clefs pour avoir une vision globale de ce champs de bataille, des implications des acteurs et des enjeux divergents de chacun. Parsemant son ouvrage d'anecdotes personnelles, l'auteur nous révèle son attachement à cette région du monde et au peuple syrien, victime innocente de ce jeu d'échec.

On se sent donc éclairé en refermant cet essai et malheureusement sans espoir pour la Syrie.

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Agora toxica: La société incivile à l'ère d'inter..

Le thème de ce livre la fabrication de la désinformation sur internet par les Etats ou par des acteurs de la vie civile.

Sujet très intéressant et illustré par des cas concrets issus de l’actualité ou de l’expérience de l’autrice comme l’interférence de la Russie dans les élections, la communication du groupe Génération Identitaires, les groupes masculinistes etc…



Grâce à ces exemples l’autrice explique les mécanismes utilisés par les Etats autoritaires ou non, par des associations d’extrême droite, des individus isolés : harcèlement en meute, attaques d’hackers, de manipulation des opinions…

Leurs buts garder leurs privilèges pour certains, accroitre leurs bénéfices pour d’autres mais surtout déstabiliser les démocraties, imposer une vision/ une idéologie mais aussi faire reculer les droits fondamentaux pour plus de sécurité



Je rejoins l'ensemble des critiques sur deux points :

-L’utilisation de termes techniques peut mettre en difficulté le lecteur

-Les notes regroupées à la fin du livre et non en bas de page ne sont pas pratiques et de ce fait je ne m’y suis pas toujours référée.



A lire !

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La France dans le bouleversement du monde

Le livre est structuré en 3 parties : la première revient sur la politique étrangère française de ces dernières décennies, la seconde se focalise sur Emmanuel Macron (ses desseins et réalisations), avant que la troisième n’aborde les enjeux actuels et esquisse des recommendations au moment où les Français devaient faire le choix d’un nouveau président.



Un livre tout en nuance et passionnant à lire, même pour les non-spécialistes de politique étrangère.
Lien : https://etsionbouquinait.com..
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